La belle histoire n'aura duré que trois mois. Valon Behrami et le FC Sion ont convenu de rompre immédiatement le contrat qui les liait, invoquant la frustration du Tessinois et la conviction de celui-ci que sa place est ailleurs, mais a priori toujours sur un terrain.
L'information, qui avait été dévoilée mercredi soir par le site nau.ch, a été confirmée par Sion jeudi peu avant 11h00. «Valon a exprimé sa déception de ne pas pouvoir utiliser l'entier de son potentiel et d'apporter sa grinta habituelle sur le terrain», affirme le président Christian Constantin dans le communiqué du club.
Quand il s'était présenté en Valais en juillet, l'ancien international avait tenu à affirmer son attachement à la famille Constantin, remerciant Christian et Barthélémy de s'être «adressés à l'homme avant le joueur» durant les moments compliqués de la carrière du Tessinois. De quoi ajouter encore un peu de pathos au retour en Suisse d'un joueur emblématique qui avait déjà les atours d'une belle histoire.
Quatre sur neuf
Sauf que l'histoire n'a pas été si belle que cela et qu'à peine un tour de championnat plus tard, le divorce est consommé. Recrue la plus spectaculaire du mercato, Behrami était attendu en leader dans les rangs sédunois, de par son pedigree mais aussi son salaire. Mais l'ancien milieu de terrain de, notamment, la Lazio, Naples, West Ham et Watford, à la santé de plus en plus fragile et qui s'est blessé lors de la 3e journée, n'a disputé que quatre rencontres de Super League sur neuf, ainsi qu'un match de Coupe de Suisse (sur deux).
Or le FC Sion s'est imposé dans les quatre parties durant lesquelles Behrami était indisponible, voire les cinq puisque le succès à Neuchâtel (21 septembre) a lui aussi été conquis sans le grognard de l'entrejeu. Lequel était toutefois apte, mais que l'on a préféré ne pas solliciter à cause de ses genoux ne tolérant plus les terrains synthétiques. Cela avait également été le cas dimanche dernier chez les Young Boys.
«Echec sportif»
Le club assure officiellement qu'il n'y a aucune fâcherie avec Valon Behrami, lequel «sera toujours le bienvenu en Valais». «Cet échec sportif, car c'en est un, ne change rien à nos relations», assure Christian Constantin dans le communiqué.
Le joueur, lui, balaie l'hypothèse d'un départ immédiat à la retraite et espère trouver un nouvel employeur lors du prochain mercato hivernal, selon la RSI qui dit l'avoir joint mercredi soir. «Je sens que la meilleure décision pour moi est de poursuivre ma route ailleurs, sans regrets», dit le Tessinois dans le document officiel du club. «Notre histoire était bien partie, mais plusieurs raisons ont conduit à la situation actuelle», poursuit-il. «Afin de se quitter de la meilleure des manières, nous avons pris la décision commune d'y mettre un terme aujourd'hui.»