Marcelo Bielsa a admis avoir fait espionner tous ses adversaires cette saison mais ne démissionnera pas, comme l'ont craint durant la journée les fans de Leeds.
Le manager emblématique de Leeds (D2 anglaise), sous le coup d'une enquête des instances du football pour avoir fait espionner une équipe adverse au début du mois, a redit mercredi avoir fait la même chose avec tous les clubs auxquels il a été opposé cette saison.
"J'ai observé tous les adversaires que nous avons affrontés. Nous avons regardé tous leurs entraînements d'avant-match", a lancé El Loco, dont le club est en tête de la Championship, au cours d'une improbable conférence de presse qui a fait retenir le souffle de tous les supporters de Leeds, effrayés par la possibilité d'une démission surprise de leur coach en raison du scandale.
Bien au contraire, "mon objectif est de rendre les choses plus simples pour l'enquête" ouverte d'une part par la Fédération anglaise, d'autre part par la Ligue, a-t-il poursuivi. "En faisant cela, j'assume les possibles sanctions prises par les autorités."
Ces enquêtes ont fait suite à une plainte du club de Derby County, entraîné par Franck Lampard, concernant la présence d'un individu lors de l'entraînement privé de préparation au match l'opposant à Leeds le 12 janvier, perdu par Derby 2-0. La veille de la rencontre, Bielsa avait confirmé la présence d'une personne de Leeds lors de cet entraînement de Derby.
"Je n'ai pas essayé d'obtenir un avantage sportif injuste. Mais je l'ai fait car ce n'était pas illégal ou en violation de lois précises", s'est justifié l'Argentin, avouant qu'il devra "s'adapter aux règles liées aux coutumes du football anglais".