Le club de Santos et Robson de Souza «Robinho» ont rompu vendredi leur contrat. L'ex-international brésilien a été condamné en première instance pour un viol collectif commis en 2013 alors qu'il jouait pour Milan.
Grand espoir déchu du foot brésilien, Robinho avait signé à 36 ans un contrat de cinq mois avec Santos, son club formateur. En 2017, l'attaquant a été condamné par contumace à neuf ans de prison par un tribunal italien pour des faits de viol en réunion remontant à 2013, du temps où il évoluait à l'AC Milan. Il a interjeté appel, clamant son innocence.
«D'un commun accord», Santos et Robinho «ont décidé de suspendre la validité du contrat signé le 10 octobre afin que le joueur puisse se concentrer exclusivement sur sa défense dans le processus en cours en Italie», a annoncé le club de Sao Paulo sur Twitter.
«Avec beaucoup de tristesse dans mon coeur, je vous annonce que j'ai pris la décision avec le président [de Santos] de suspendre mon contrat en ce moment troublé de ma vie. Mon objectif a toujours été d'aider le club de Santos», a déclaré le joueur dans une vidéo.
«Si je dérange de quelque manière que ce soit, il vaut mieux que je parte et que je me concentre sur mes affaires personnelles. A mes fans et à ceux de Peixe (le surnom du club de Santos, ndlr), je vais prouver mon innocence», a-t-il ajouté.
L'annonce de son embauche avait été sévèrement critiquée dans la presse et par les mouvements féministes. La pression autour du retour du joueur au Brésil s'est accrue tout au long de la semaine. Vendredi, de nombreux sponsors de Santos ont menacé de rompre ou de ne pas renouveler leur contrat de sponsoring si Robinho restait.
Le site web de Globo Esporte a également révélé des fragments d'écoutes téléphoniques sur lesquelles la justice italienne s'est appuyée. «Je ris parce que je m'en fous, la femme était complètement saoule, elle ne sait même pas ce qui s'est passé», aurait ainsi déclaré l'attaquant, selon Globo Esporte.
Santos, l'ancien club de Pelé et Neymar notamment, avait jusqu'ici apporté un soutien sans équivoque à l'ex-international, affirmant que la procédure judiciaire en Italie suivait son cours.