Le football français, toujours dans l'incertitude pour la fin de saison, a acté lors d'une réunion du Bureau de la Ligue des dates «privilégiées» de reprise de la saison prochaine (2020-2021). Ceci dans l'espoir de démarrer le 23 août.
A défaut de pouvoir acter une date de reprise pour la fin de saison 2019-2020, celle-ci dépendant des autorités, c'est sur celle du début de la saison suivante que le Bureau de la Ligue de football professionnel (LFP) a réfléchi.
La date du 23 août pour la Ligue 1, et celle du 22 août pour la Ligue 2, ont été arrêtées vendredi matin à l'unanimité au cours d'une réunion de plus de trois heures, selon plusieurs sources proches du dossier, confirmant des informations de «L'Equipe».
«Cela donne des bases claires, cela permet à tout le monde de travailler sur quelque chose d'envisageable», se justifie l'une d'entre elles, tout en insistant sur le fait que ces dates sont «sous réserves du calendrier de l'UEFA et de l'évolution de la situation sanitaire».
«Cela permet de sécuriser la saison prochaine», celle du nouveau cycle des droits TV (2020-2024), dépassant pour la première fois le milliard d'euros annuel, explique une autre source proche du dossier.
Dans ce scénario, même si la saison actuelle se termine début août, comme l'UEFA l'a recommandé jusque-là selon ces mêmes sources, cela laissera «trois semaines de réathlétisation» entre les deux saisons.
«Rétroplanning»
Depuis plusieurs jours, certains présidents de club, comme Bertrand Desplat (Guingamp, L2), avaient insisté sur l'importance de fixer avant tout une date pour le début de la saison prochaine.
«Il ne faut pas qu'une reprise à la Saint Glin-Glin reporte le problème sur le championnat suivant», avait par exemple martelé Pierre Wantiez, directeur général du Havre (L2). «La vraie question c'est le rétroplanning: quelle est la date ultime pour bien démarrer 2020-2021.»
La proposition, partagée initialement par 19 clubs de L2 et sept clubs de L1 (Dijon, Amiens, Lyon, Angers, Brest, Metz, Strasbourg), auxquels s'est depuis ajouté un 8e club de l'élite (Nîmes), visait, selon une source proche du dossier, à «privilégier le contrat de Mediapro», futur diffuseur du Championnat, par rapport aux contrats de Canal+ et beIN Sports, actuels diffuseurs ayant gelé leurs versements.
«De cette manière, on peut prendre la question à l'envers et décliner tout le calendrier à partir de cela», poursuit-on de même source.
Comme tous les championnats majeurs en Europe, la L1 est à l'arrêt, depuis le 13 mars.