LS - Sion Courage sédunois, mutisme lausannois et météo capricieuse

Nicolas Larchevêque, à Lausanne

24.1.2021

Le FC Sion a pris le meilleur sur le FC Lausanne-Sport samedi au Stade de la Tuilière (1-0). Le courage des Valaisans, l'inefficacité des Vaudois ou encore les conditions climatiques : voici les trois points à retenir du premier derby romand de l'année 2021.

On a aimé...

... l'envie du FC Sion. Pour leur deuxième rencontre de l'année, les Valaisans ont en effet eu à coeur de soigner leur performance. Combatifs et solidaires, les joueurs de Tourbillon se sont rapidement mis dans le bain et ont aussitôt pris le dessus sur leurs adversaires. Sérieux dans leur placement, ils ont effectué un incessant pressing sur la défense lausannoise lors des relances de cette dernière ou lors de la perte d'un ballon. Les hommes de Fabio Grosso ont ainsi vu leur excellente première période être récompensée à la demi-heure lorsque Gaëtan Karlen a pris à défaut l'arrière-garde vaudoise sur un corner bien botté par Anto Grgic (26e). "C'est un schéma qu'on a travaillé à l'entraînement", a avoué le buteur à l'issue de la partie.



Les Sédunois ont ensuite su faire le dos rond en seconde période et se montrer solides défensivement pour aller chercher une victoire amplement méritée. Malgré le sursaut d'orgueil et la légère domination du LS dans les 30 dernières minutes, Sion n'a jamais paru en sérieuse difficulté, tant l'efficacité vaudoise a péché samedi soir. Tant mieux pour la formation valaisanne, qui enchaîne un cinquième match sans défaite (deux victoires et trois nuls) et qui s'éloigne un peu de la zone de relégation (8e au classement de Super League). Cette équipe, version Fabio Grosso, semble donc trouver un rythme de croisière et une certaine stabilité. De bon augure pour l'avenir.

On a moins aimé...

... l'inefficacité des Lausannois, qui avaient visiblement encore les fêtes de fin d'année en tête. Pris à la gorge dès l'entame, les joueurs du LS ont ainsi vécu une première en 2021 pour le moins compliquée et timide. Certes, Sion avait déjà effectué sa rentrée une semaine plus tôt (dimanche dernier contre Lugano 1-1), mais cela n'excuse en rien les 45 premières minutes presque fantomatiques des Lausannois. Gênés principalement à la relance par le pressing haut des hommes de Fabio Grosso, les Vaudois ont peiné dans la création du jeu, ne jouant pratiquement qu'avec des longues balles. Revenus avec de meilleures intentions après la pause, ils ont ensuite cruellement manqué d'efficacité. Et ce n'est pourtant pas les actions qui ont manqué (surtout après l'heure du thé). Ainsi, ni Evann Guessand (6e, 42e et 79e), ni Cameron Puertas (12e, 38e et 64e), ni Pedro Brazao (66e, 75e et 81e) ou encore ni Stjepan Kukuruzovic (39e sur coup-franc) n'ont réussi à ajuster leur cible quand l'occasion s'est présentée.



L'absence d'Aldin Turkes, auteur de six réussites et blessé jusqu'à la fin de la saison, se fait déjà fortement ressentir sur le front de l'attaque. Le club bleu et blanc devra donc rapidement trouver des solutions offensives s'il entend ne pas passer une seconde partie de championnat compliquée. "C'est notre responsabilité de résoudre le problème avec les joueurs à disposition. J'ai confiance en eux", reconnaissait le technicien du LS, Giorgio Contini, après le coup de sifflet final. Toutefois, le temps presse. En effet, l'actuel sixième de Super League va au devant d'un calendrier chargé. Il affrontera ainsi à deux reprises Servette (le 31 janvier et le 13 février), Bâle (les 4 et 20 février) et Young Boys (le 27 janvier et le 7 février) - excusez du peu ! - en l'espace d'un mois, qui s'annonce crucial...

Le facteur X

Les conditions météorologiques. Et oui, pour aller chercher la victoire samedi, il fallait savoir dompter le terrain synthétique et enneigé du Stade de la Tuilière. Et à ce petit jeu-là, c'est le FC Sion qui s'est montré le plus aguerri. Plus engagés tant dans les situations avec que sans ballon, les Valaisans ont parfaitement su s'adapter au climat vaudois capricieux. "Avec de la neige sur le terrain, c'est plus compliqué de prendre des risques. C'est comme avec une voiture : quand il y a de la neige, on est plus prudent. Mon équipe a donc été moins courageuse que celle de Sion. On avait peur de prendre des risques sur une pelouse glissante", a alors parfaitement résumé l'entraîneur lausannois, Giorgio Contini, en conférence de presse.



C'est donc - en toute logique - la formation qui est arrivée avec le plus de courage sur la pelouse qui l'a finalement emporté. Car, sans ce fin manteau blanc qui est venu recouvrir le synthétique de la Tuilière une heure à peine avec le coup d'envoi, la rencontre aurait pu être totalement différente. On a ainsi senti les locaux beaucoup moins à l'aise dans leur antre flambant neuf, en témoignent leurs imprécisions dans certains appuis ou passes et leur nombreuses glissades. Un fait de match incontrôlable qui a, cette fois-ci, souri aux joueurs valaisans.

Retour à la page d'accueilRetour au sport