L'équipe de Suisse féminine est de retour sur le terrain pour la première fois depuis la Coupe du monde. Mais il y a des remous avant la première apparition en Ligue des Nations contre l'Italie.
La non-nomination d'Ana-Maria Crnogorcevic pour les deux prochains matches dans la toute nouvelle Ligue des Nations contre l'Italie et l'Espagne est visiblement mal passée. Selon certains médias, la «pause de repos» officiellement ordonnée à la joueuse de 32 ans pour régler son avenir professionnel au niveau du club serait davantage une réprimande à l'égard de la meilleure buteuse suisse.
Crnogorcevic, détentrice du record national de 151 matches internationaux et 71 buts, aurait été critique à l'égard de la coach Inka Grings et se serait donc vu prescrire un temps de réflexion par l'Allemande. Une histoire qui embarrasse l'ASF.
Au vu des performances lors de la dernière Coupe du monde, où la Suisse s'est inclinée 5-1 contre l'Espagne en huitièmes de finale, il ne semble pas absurde que soient nées des dissensions entre la coach et certaines cadres de l'équipe. Surtout que le bilan sportif est maigre avec une victoire en dix matches.
Avant le premier match de la Ligue des Nations, vendredi (19h30) à Saint-Gall contre l'Italie, Grings se dit surprise que le sujet ait été abordé, et qu'elle et Crnogorcevic entretiennent des «relations respectueuses». Cette Ligue des Nations doit permettre de préparer l'Euro 2025 à domicile.
Le match d'ouverture devrait donc déjà être décisif pour l'équipe suisse afin de ne pas tomber dans le groupe B, car la Suède, 3e du Mondial, et l'Espagne, championne du monde, semblent hors de portée. Grings le dit: «Nous ne voulons pas être reléguées.» Un objectif qui sera certainement plus facile à atteindre si elle sait que les joueuses sont derrière elle.