La Bundesliga reprend ce week-end, avec une liste de joueurs et entraîneurs suisses qui ne cesse de s'allonger. Ils s'inscriront dans le sillage d'un homme: Lucien Favre.
Le football suisse n'a sans doute pas meilleur représentant. Année après année, la cote de Lucien Favre ne cesse de grimper et il fait désormais partie des meilleurs entraîneurs de ce monde. Pas forcément tout en haut, mais pas loin non plus. Il en serait même très proche, si sa première saison avec le Borussia Dortmund s'était conclue par un titre de champion qui lui a si longtemps tendu les bras.
Le mercato parle pour le BvB
Partie remise, cette année. Car si Favre a joué avec l'effet de surprise la saison dernière, l'attente est autre désormais. Le mercato estival le laisse paraître: le BvB a de quoi passer devant le Bayern Munich cette saison. Il y a Mats Hummels, bien sûr, revenu là où il avait explosé avec Jürgen Klopp au début de la décennie. On lui prête la capacité d'apporter une stabilité défensive qui a souvent fait défaut à cette équipe. Mais le latéral gauche Nico Schulz (ex-Hoffenheim) aura aussi un rôle à jouer dans ce domaine, de quoi compenser le départ d'Abdou Diallo vers le PSG, seule perte majeure pour le club de la Ruhr.
Offensivement, les Jadon Sancho, Marco Reus ou Paco Alcacer auront des soutiens de poids: Thorgan Hazard et Julian Brandt ont quitté respectivement Mönchengladbach et Leverkusen pour renforcer un très grand de Bundesliga. Les mouvements parlent pour le Dortmund de Lucien Favre, alors que le Bayern laisse encore pantois: outre les défenseurs Français Lucas Hernandez et Benjmain Pavard, le club munichois n'a signé que Ivan Perisic (venu de l'Inter). C'est maigre, alors qu'on a très diplomatiquement tourné les pages Robben et Ribéry.
Joyeuse colonie suisse
La lutte pour le titre doit donc tout de même se résumer à un duel entre les deux mastodontes. Mais les outsiders sont nombreux et on y trouve quantité de Suisses, nouveaux ou non, venus agrandir la joyeuse colonie établie en Allemagne. Si la bande de Dortmund n'a pas bougé, avec toujours Roman Bürki, Marvin Hitz et Manuel Akanji, ce n'est pas le cas ailleurs.
Et le Borussia Mönchengladbach reste la destination privilégiée des Helvètes. La patte Lucien Favre qui reste encore peut-être. Mais surtout la preuve qu'on peut s'y établir parfaitement. Ce n'est pas Yann Sommer qui entame sa cinquième saison qui dira le contraire. Nico Elvedi et Denis Zakaria sont d'autres habitués, bien intégrés dans cette équipe, alors que Michael Lang peine encore à faire son trou. Tout juste arrivé de Schalke où il a souvent déçu, Breel Embolo a lui beaucoup à prouver à ce niveau: à 22 ans, il est temps pour lui d'exploser. Il comptera beaucoup sur le rôle que lui assignera le nouvel entraîneur Marco Rose, venu cet été de Salzbourg.
La liste des Suisses de Bundesliga devient interminable. Encore plus avec ces nouveaux exilés, que sont Kevin Mbabu (à Wolfsburg avec Steffen et Mehmedi), Djibril Sow (qui rejoint Gelson Fernandes à l'Eintracht Francfrot), Edimilson Fernandes à Mayence ou Ruben Vargas, qui a effectué le grand saut vers le Augsbourg de l'entraîneur valaisan Martin Schmidt. Pendant ce temps, Steven Zuber est revenu à Hoffenheim après son prêt à Stuttgart, Yvon Mvogo devrait continuer à jouer les doublures à Leipzig alors que le coach Urs Fischer fait son arrivée dans l'élite avec l'Union Berlin. Il y aura des «derbies» à foison.