Le Sporting Portugal a placé la quasi-totalité de ses salariés au chômage partiel à partir de jeudi et réduit de 40% les salaires de ses joueurs pour soulager ses finances fragilisées avant même l'arrêt du championnat provoqué par la pandémie de coronavirus.
Les mesures de «suspension temporaire» ou de «réduction du temps de travail» concernent 95% des salariés, précise le club lisboète dans un communiqué diffusé mercredi soir par l'autorité boursière.
Cette décision fait suite aux baisses de 40% des salaires des joueurs et de l'encadrement de l'équipe principale, puis de 50% de ceux des membres du conseil d'administration, ajoute le Sporting, confirmant ainsi des informations de presse publiées le week-end dernier.
Le club lisboète se trouvait déjà dans une situation délicate aux plans sportif et économique avant le début de la pandémie qui paralyse le sport mondial.
D'après les médias locaux, le club aurait d'ailleurs décidé de ne pas verser au Sporting Braga une première tranche de 5 millions d'euros, correspondant à la moitié du transfert de l'entraîneur Ruben Amorim.
Début mars, le Sporting Portugal avait décidé de recruter pour la somme record de 10 millions d'euros cet ex-international portugais, devenu à 35 ans l'entraîneur le plus cher du football portugais alors qu'il venait tout juste de débuter sa carrière de coach avec Braga.
Amorim, sixième entraîneur du Sporting depuis l'élection du président Frederico Varandas il y a moins de deux ans, devait redresser le club qui occupait le 4e rang du championnat portugais avec 18 longueurs de retard sur le leader, le FC Porto, avant l'interruption des compétitions.