La Fifpro (syndicat mondial des joueurs) et l'association European Leagues, qui regroupe une trentaine de championnats européens, appellent à réformer la gouvernance du foot, à la suite du projet mort-né de Superligue européenne.
«Le système de gouvernance actuel n'est plus apte à faire face aux décisions qui doivent être prises», a déclaré le secrétaire général de la Fifpro Jonas Baer-Hoffmann lors d'un événement organisé mardi à Bruxelles. «Prendre de grandes décisions constructives est devenu pratiquement impossible. Il est temps de procéder à des changements significatifs dans la gouvernance du football.»
Les principaux représentants de l'instance dirigeante du foot européen, l'UEFA, ou de l'influente Association européenne des clubs (ECA), n'étaient pas présents. «Nous avons besoin de tout le monde dans la salle pour ces discussions et malheureusement ils ne sont pas là», a déploré M. Baer-Hoffmann.
Complaintes
Des membres des ligues et des organisations du continent se sont plaints du manque de dialogue de la part de la FIFA concernant sa proposition d'une Coupe du monde biennale, impulsée par son directeur du développement du football mondial, Arsène Wenger.
«La présentation de Wenger était purement informative», a déclaré Bobby Barnes, directeur général adjoint de l'Association des footballeurs professionnels anglais. «Il s'agit que nous soyons consultés en tant que parties prenantes. Si votre rôle dans le sport doit être reconnu, vous devez avoir ces conversations avant la présentation de Wenger.»
Cet appel de la Fifpro et de European Leagues intervient le jour où des députés européens ont exhorté à la mise en place de mécanismes protégeant le football continental d'une menace de type Superligue, ce projet porté par douze des plus grands clubs européens au printemps mais rapidement tué dans l'oeuf en raison de l'opposition d'une grande partie du monde du foot.
«Le sport est un droit pour tous et nous devons nous assurer qu'il est sûr, accessible, inclusif et égal pour tous», a déclaré Tomasz Frankowski, ancien joueur polonais et désormais membre du Parlement européen.
Le rapport sur la politique sportive de l'UE a également exprimé son opposition à un Mondial biennal, affirmant que «les organisations sportives doivent respecter la fréquence établie des grands événements sportifs internationaux».