Entouré de sa famille, des supporters de l'OM et de plusieurs des joueurs qu'il avait conduits sur le toit de l'Europe, l'ancien ministre et homme d'affaires Bernard Tapie, décédé dimanche d'un cancer à Paris, a effectué sa dernière étape vendredi à Marseille, «sa ville de coeur».
«Le gladiateur se repose enfin», a lâché Jean-Louis Borloo, ex-ministre et avocat historique de Bernard Tapie, son ami depuis 45 ans, lors de la dernière messe pour l'ancien président de l'Olympique de Marseille (OM), en la cathédrale Sainte-Marie Majeure.
Dans la nef, toute la famille de celui que les supporters marseillais vénéraient comme le «boss» est là: son épouse Dominique, ses quatre enfants, ses petits-enfants.
Mais aussi tout le monde politique local qui a rappelé l'étoile gagnée en Ligue des champions par les Olympiens, en 1993, durant le long mandat de Bernard Tapie à la tête du club (1986-1994); ou salué l'homme «fort comme un lion, rusé comme un renard, mais humain».
«S'il avait été gourou, il aurait eu une secte avec des milliers d'adeptes», avait lâché auparavant Eric di Meco, l'un des joueurs à avoir gagné la Ligue des champions, au journal régional La Provence.
Mort à 78 ans, l'ex-député et conseiller général des Bouches-du-Rhône et très éphémère ministre de la Ville du président socialiste français François Mitterrand avait choisi Marseille pour finir sa route.
Après l'avoir salué au stade Vélodrome jeudi, les supporters ont accompagné la dépouille de M. Tapie, vendredi, dans une procession entre le Vieux-Port et la Major, avant de se rassembler sur le parvis de la cathédrale.
Bernard Tapie sera inhumé au cimetière de Mazargues, à quelques encablures du Vélodrome.