Gelson Fernandes vit une belle aventure avec Eintracht Francfort. Le Valaisan va disputer jeudi la demi-finale aller de l'Europa League contre Chelsea. Interview.
Gelson, comment juger le parcours de votre club cette saison?
«En Europe, nous avons produit quelques matches extraordinaires. Je prends énormément de plaisir. Je suis conscient qu'il ne me reste pas beaucoup de tels moments à vivre sur le terrain. Je suis juste heureux: jouer à ce niveau à 32 ans, c'est du pur bonheur!»
Vous faites toujours preuve d'une énergie incroyable...
«Je fais mon boulot. Quand on est jeune, on se met la pression, on veut planifier au mieux sa carrière. Pour moi, tout est fait. Je peux profiter sans peur de la dernière partie de ma carrière. Je prends cela comme une sorte de bonus.»
Après la qualification pour les demi-finales, vous êtes allé vous asseoir devant le virage des ultras de l'Eintracht. Que se passait-il dans votre tête à ce moment?
«Ce flot ininterrompu d'émotions restera pour toujours, un tel scénario ne s'oublie jamais. Les fans nous donnent une force incroyable, ils nous portent. Ce sont des moments indescriptibles, et j'ai de la peine à trouver les mots pour décrire l'ambiance de cette soirée-là.»
La Lazio, le Shakhtar, l'Inter et le Benfica, tous ont succombé face à votre équipe. Qui peut arrêter cet Eintracht?
«Je ne sais pas. Maintenant, tout le monde compte avec nous. Nous avons juste une bonne équipe, de bons gars, peu d'égo. Chacun se donne à fond. Francfort est une ville ouverte sur l'international, mais chacun y est intégré de manière exemplaire.»
Que pouvez-vous dire au sujet de votre entraîneur Adi Hütter?
«Il est bon, très bon. Adi Hütter possède d'incroyables compétences sociales. Top, top, top! Nous avons 35 joueurs dans le cadre, et il arrive à tous les impliquer.»
Un an après le conte de fées avec YB, il écrit une nouvelle page d'histoire...
«C'est un homme intelligent, qui a un plan précis. Il veut avoir du succès dans le football. Hütter est extrêmement ambitieux. Et c'est clair que les victoires l'aident beaucoup.»
Quelle est la qualité principale de l'Eintracht, selon vous?
«La mentalité, sans aucun doute. Nous voyageons énormément. notre agenda est plein. Parfois, il n'y a presque plus de carburant dans le moteur, mais on arrive presque toujours à tirer le maximum.»
Que pensez-vous de Chelsea, votre adversaire en demi-finale?
«Je n'ai pas peur des Anglais. Notre tâche la plus dure a été contre Shakhtar Donetsk en 16e de finale, car tout le monde pensait qu'on allait se promener. Notre chance a été que les Ukrainiens manquaient de rythme de match quand on a joué contre eux.»
La valeur de l'effectif de Chelsea est estimée à 880 millions d'euros. Faudra-t-il un petit miracle pour les battre?
«Qu'avons-nous à perdre contre Chelsea? Rien! A la maison à Francfort, le stade sera en feu. C'est un rêve de disputer une demi-finale européenne, le petit Eintracht contre le grand Chelsea. Ce sont eux qui seront sous une grosse pression.»