Giorgio Contini Giorgio Contini: "Il faut garder les pieds sur terre"

ATS

17.6.2020

Le Lausanne-Sport a beau avoir déjà tué le suspense en Challenge League, il reste quelques incertitudes sur l'issue de la saison. Pour les Vaudois, il s'agira de se préparer au mieux pour l'élite.

Giorgio Contini espère que ses hommes afficheront "le même état d'esprit que contre Bâle" pour terminer le championnat de Challenge League.
Giorgio Contini espère que ses hommes afficheront "le même état d'esprit que contre Bâle" pour terminer le championnat de Challenge League.
Keystone

«La Coupe, on l'avait dit, c'était le dessert. Notre but, c'est de monter en Super League le plus vite possible»: privé de douceur, le milieu lausannois Christian Schneuwly n'affichait pas tant de regrets dimanche dernier, après l'élimination de son équipe en quart de finale de la Coupe de Suisse contre Bâle (3-2 ap). Le plat de résistance lui suffira amplement.

Le LS aura le temps de le savourer. Il n'y a, a priori, pas de raison de tomber sur une mauvaise surprise pour une fin de saison dont on connaît à peu près assurément le dénouement pour les Vaudois. Forcément, il faudra passer par ces treize matchs, ce «marathon» tel que décrit par l'entraîneur Giorgio Contini qui débutera ce vendredi à Wil (18h15). Mais la principale question semble surtout concerner la date à laquelle Lausanne sera officiellement champion de Challenge League et promu en Super League.

«Être offensif»

«Nous devrons afficher le même état d'esprit que contre Bâle, avec un enthousiasme similaire, souligne Contini. Nous devrons vouloir avoir le ballon, être offensifs et avoir une approche collective. C'est la méthode qui me semble juste pour reprendre.» C'est en effet celle qui a permis aux résidents de la Pontaise d'affirmer leur supériorité depuis le mois de juillet dernier.

Ainsi, à considérer la vérité mathématique, les Lausannois ont besoin de prendre encore 25 points, pour s'assurer que ni Vaduz (2e), ni Grasshopper (3e) ne puissent encore les embêter. En clair, cela nous amène à quatre journées de la fin de la saison. Sauf que ces deux-là, qui ont quinze unités de retard sur Schneuwly et ses coéquipiers, doivent encore s'affronter une fois.

Encore que tout cela ne tient qu'à condition que tout le monde fasse le plein de points. Et à vrai dire, la régularité n'a été l'apanage de personne cette année. Même si Lausanne, avec ses trois nuls et ses quatre défaites, a toujours su limiter la casse. Alors qu'entre les Liechtensteinois et les Sauterelles, on risque d'avoir encore quelques surprises et un suspense qui pourrait durer un peu. D'autant que le LS pourrait avoir le rôle d'arbitre, puisqu'il doit encore défier deux fois ses deux poursuivants.

La théorie arithmétique est donc ce qu'elle est. Mais la réalité du terrain plaide pour autre chose. Qu'importe quand cela se concrétisera, Lausanne aura été le plus fort. Au point qu'il n'est pas complètement insensé de penser que cette fin de saison fera également office d'excellente préparation pour la Super League. On l'a d'ailleurs constaté en Coupe de Suisse, les Vaudois n'ont jamais eu à rougir lorsqu'ils ont affronté des pensionnaires de l'élite. Si bien qu'ils ont éliminé Lugano puis Neuchâtel Xamax, avant de n'être battus par Bâle qu'après 120 minutes.

Un contingent (encore) au complet

Une belle référence, qui offre certaines garanties pour la suite? «Il faut garder les pieds sur terre, tempère Contini. Contre Bâle, c'était notre premier match après trois mois. Et on sait qu'en Coupe, le petit a toujours tendance à faire un bon match. Garder le rythme de la Super League sur la durée, ce sera autre chose. Là, ce n'était qu'un match et il faut désormais se confronter à nouveau à la réalité de la Challenge League. Mais je suis très confiant.»

D'autant qu'il pourra encore compter sur un contingent au complet. Car il faut bien imaginer que l'avenir de Dan Ndoye (qui appartient désormais à Nice) et des convoités Andi Zeqiri et Aldin Turkes n'est pas garanti de se trouver au futur Stade de la Tuilière. Il est donc encore temps d'en profiter, mais également de permettre à d'autres de se révéler en acquérant un temps de jeu précieux en vue de la saison prochaine.

Un luxe que Vaduz et GC ne peuvent pas se permettre. Les deux prétendants au barrage (même si Kriens, avec seulement un point de retard, a un petit coup à jouer) n'ont pas vécu de la même manière la pause contrainte par la pandémie de coronavirus. Alors que les premiers ont avancé sereinement, les Zurichois, eux, ont vécu une période mouvementée, marquée d'abord par le rachat du club par une société chinoise proche de Fosun (propriétaire de Wolverhampton).

Un changement d'ère qui s'est signalé par un large renouvellement parmi les hommes forts du club, dont le remplacement de l'entraîneur Goran Djuricin par son adjoint Zoltan Kadar. Djuricin n'aura donc dirigé GC que durant deux matchs avant l'interruption. Reste que le club aux 27 titres de champion accorde une importance capitale à la deuxième place. A tel point qu'il a repris l'entraînement dès qu'il a été autorisé à le faire, le 11 mai dernier. Suffisant pour s'offrir les restes laissés par Lausanne?

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