Ligue des champions
Grâce à Hoarau, YB s'offre un succès de prestige face à la Juve !

ATS

12.12.2018

Il a fallu se montrer patient mais c'est fait: Young Boys tient sa première victoire en Ligue des champions! Et pas contre n'importe qui puisque la formation de Gerardo Seoane s'est offert la Juventus 2-1 lors de la 6e et dernière journée d'une campagne qui s'achève donc sur une belle note.

Ce genre de rencontres a le mérite de rappeler une vérité, peut-être même LA vérité du sport de haut niveau. On peut être grand, on peut être un géant, cela ne suffit pas sans une implication totale. Ainsi cette Juve, toute septuple championne d'Italie en titre et finaliste 2017 de la C1 qu'elle est, a souffert à Berne contre un champion de Suisse autrement moins bien armé pour arpenter cette piste aux étoiles.

Bien sûr, les Turinois étaient déjà qualifiés, sans doute leur banc savait-il que Manchester United perdait à Valence (2-1) et ne pourrait donc pas terminer en tête du groupe, et le terrain synthétique, et ces satanés matches de décembre.

Non, l'équipe de Massimiliano Allegri n'a pas écouté les consignes du Mister: elle a joué avec le frein à main, sans exercer le moindre pressing digne de ce nom y compris après l'ouverture du score, sur penalty, de Guillaume Hoarau (30e).

Le Français s'est choisi un cadre somptueux pour signer sa 100e réalisation sous le maillot gelb-schwarz. Ironie de l'histoire, les Young Boys ont trouvé la solution à leur première incursion sérieuse dans la surface bianconera. Alors que la Juve, elle, avait déjà eu plusieurs occasions très nettes sans parvenir à les concrétiser. L'exact opposé de la première demi-heure de l'histoire d'YB en Ligue des champions, à domicile contre Manchester United.

Doublé pour Hoarau

Mais Cristiano Ronaldo n'a pas marqué, pas plus que Douglas Costa et les autres. La faute principalement à une maladresse crasse dans le dernier geste, mais aussi à une prestation remarquable du onze bernois, notamment Michel Aebischer (21 ans) et Djibril Sow (21 ans) au milieu, ainsi que Sandro Lauper (22 an) en défense centrale. Trois gamins ayant encore bon nombre des défauts de leur jeunesse mais porteurs, aussi, d'espoir pour l'avenir de leur club et, peut-être aussi, du football suisse.

Profitant du manque d'intensité dans les rangs italiens, Young Boys a fait son jeu: court, dans les pieds, tourné vers l'avant. Et il faut bien du courage et de la détermination pour oser le faire contre une Juventus si décevante soit-elle. Alors, sauvé par la transversale après un essai d'Alex Sandro dès le retour des vestiaires, le champion de Suisse a changé de stratégie et misé sur le contre. Avec bonheur à la 68e, grâce à Guillaume Hoarau, encore et toujours lui.

Dybala fait trembler le Wankdorf

Cela aurait pu tomber plus tôt, surtout au terme de plusieurs actions menées tambour battant côté droit par un Kevin Mbabu dont la carte de visite n'est désormais plus à faire. Le Genevois quittera bientôt la Suisse, c'est une évidence, et YB empochera le pactole sur ce transfert.

Auteur d'un triplé à l'aller (3-0), Paulo Dybala, surgi du banc, a réduit l'écart à la 80e. Et les Turinois de faire trembler tout le Stade de Suisse - 31 120 spectateurs, guichets fermés - jusqu'au bout. A tel point qu'il a même fallu annuler un but de... Dybala pour un hors-jeu limite à la 92e!

Mais les Young Boys - qui ont la particularité d'avoir toujours battues les équipes transalpines venues dans la capitale (Udinese en 2012 et Naples en 2014) - ont tenu bon. Ce succès est précieux puisqu'il offre au minimum 2,7 mio de plus dans la cagnotte des Bernois. Et des points très importants pour la Suisse au classement UEFA. Une soirée parfaite en somme.

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