Interview exclusive
"Grâce aux résultats de la Nati, les Suisses sont plus respectés en France"

Chris Geiger

11.12.2018

Eliminé de la Coupe de France avec son nouveau club, le Paris FC, Vincent Rüfli (30 ans) bénéficiait d'un week-end de repos. L'ancien latéral de Servette et du FC Sion en a profité pour rentrer se ressourcer à Genève. L'occasion pour Bluewin.ch d'aller, samedi dernier, à sa rencontre. Deuxième volet.

Lors de son arrivée à Dijon, Vincent Rüfli a constaté que les Français avaient tendance à regarder les Suisses de haut.
Lors de son arrivée à Dijon, Vincent Rüfli a constaté que les Français avaient tendance à regarder les Suisses de haut.
Twitter Dijon FCO

Vincent Rüfli et ses souvenirs...

... au Servette FC (2008-2013)

"Ma plus belle époque de footballeur était avec le maillot grenat sur les épaules et avec le coach Joao Alves aux manettes. On en reparle d'ailleurs souvent avec François Moubandje, Ishmael Yartey ou encore Xavier Kouassi. On prenait énormément de plaisir à l'entraînement et ça se ressentait dans nos performances. Nous avions accompli de belles choses et avions véritablement lancé nos carrières. Sans Alves, je pense que ma carrière aurait été vraiment différente."

"Mes plus belles émotions ont été avec Servette, mon club de coeur, lors de notre promotion en Super League face à Bellinzone (ndlr: 31 mai 2011, Servette - Bellinzone 3-1, aller 0-1). Il y avait plus de 20'000 personnes qui ont envahi le terrain, on ne se serait pas cru à La Praille. C'était le feu."

... au FC Sion (2013-2016)

"Les premiers souvenirs qui me reviennent sont forcément liés à la Coupe de Suisse remportée en 2015 et à l'épopée en Europa League qui a suivi ce titre. Remporter la Coupe, surtout avec Sion, était quelque chose d'exceptionnel. Il s'agissait en plus de la 13e sur 13, avec un public valaisan extraordinaire."

"En Europa League, j'ai par contre un petit regret de n'avoir pas pu fouler la pelouse d'Anfield Road en phase de groupe (ndlr: 1er octobre 2015, Liverpool-Sion 1-1). Je m'étais échauffé durant plus de 50 minutes, mon père était dans les tribunes... Toujours dans cette campagne, en 16es de finale retour à Braga, j'avais tiré sur la latte dans les tous derniers instants de la partie. Si j'avais marqué, nous nous serions qualifiés... C'était vraiment dommage. Je me souviens d'ailleurs qu'Edmilson Fernandes était dégoûté de ce montant."

... au Dijon Football Côte-d'Or (2016-2018)

"Il s'agissait de ma première expérience à l'étranger. Après avoir longtemps joué en Suisse, j'avais hâte de découvrir un nouveau championnat. J'étais arrivé en toute fin de préparation physique, mais l'entraîneur m'avait fait débuter dès le deuxième match face à Lille. Je n'étais ni prêt physiquement, ni mentalement. J'avais tout de même joué 60-70 minutes et, avec l'adrénaline, tout s'était bien passé. Sinon, je retiens évidemment les matches joués contre les grosses équipes, comme Lyon ou Marseille."

"En arrivant à Dijon, j'avais pu constater que les Français me regardaient un peu de haut et il y avait ce syndrome du 'Petit-suisse'.  C'était donc assez compliqué. Mais je pense que cette vision a évolué grâce aux excellents résultats de l'équipe nationale. Dorénavant, les Suisses sont plus respectés."

... en équipe de Suisse (une sélection)

"Ca date un peu (ndlr: 11 novembre 2011, Luxembourg-Suisse 0-1), mais c'était magnifique. Je n'avais jamais été sélectionné en équipes nationales juniors, je ne m'y attendais donc pas du tout. Cela reste un bon souvenir. Quelques jours auparavant, j'étais resté sur le banc à Amsterdam face aux Pays-Bas, mais je me rappelle que le stade était orange. C'était magnifique."

... de coéquipiers ou adversaires l'ayant marqué

"Je respecte beaucoup Florent Balmont et Cédric Varrault, avec qui j'ai joué à Dijon. En salle de musculation, ils soulevaient plus que tout le monde alors qu'ils avaient 37 ans... Il s'agissait de véritables leaders et, pour moi, des exemples pour leur longévité."

"Durant ma carrière, j'ai affronté plusieurs fois le PSG. Il y a forcément des joueurs comme Lucas Moura qui m'ont marqué. Mais c'est surtout Thiago Motta que j'ai trouvé incroyable. Il ne regardait jamais le ballon et avait toujours un coup d'avance. Sinon, Karl Toko-Ekambi, lorsqu'il évoluait à Angers, m'avait vraiment impressionné. Il faisait la différence à lui tout seul, il était aussi vraiment fort en un contre un. Il formait un duo très intéressant avec Nicolas Pépé."

Cliquez ici pour découvrir le premier volet déjà publié sur Bluewin.ch. 
Un troisième et dernier sera en ligne demain.

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