CHI
Guerdat: "Je ressens un stress différent à l'occasion de cette finale"

ATS

11.12.2019

Les feux d'un Palexpo au torse bombé illumineront de jeudi à dimanche le 59e Concours hippique de Genève. Une édition s'inscrivant à la fois dans la continuité, puisque les plus grands cadors du saut d'obstacles seront présents, mais aussi dans l'exceptionnel, puisque les numéros un et deux mondiaux sont Suisses. Et qu'ils sont depuis longtemps déjà les enfants chéris du public.

Steve Guerdat foulera Palexpo avec le brassard de numéro un mondial.
Steve Guerdat foulera Palexpo avec le brassard de numéro un mondial.
Keystone

Steve Guerdat foulera son jardin le brassard blanc et violet autour du bras. Un honneur que le Jurassien, monstrueux de régularité ces dernières années et avec plusieurs chevaux, entend bien étirer jusqu'au paroxysme, notamment dans la finale du Top 10 mondial de vendredi soir. «Je ressens un stress différent à l'occasion de cette finale», reconnaissait-il la semaine dernière en conférence de presse. «C'est une épreuve très attendue, mais pas seulement par moi, très importante et hyper-excitante», ajoutait le champion olympique 2012, qui montera Alamo, le hongre sur lequel il a remporté la Coupe du monde ce printemps à Göteborg et le... Top 10 l'an dernier à Genève.

Le no 1 mondial misera en revanche sur Bianca – sa jument des derniers Européens et celle qui a conquis le bronze individuel aux Mondiaux de 2018 – dans le Grand Prix de dimanche, quatrième et dernière levée annuelle du Grand Chelem. Un sommet du CHI qui fait briller les yeux de Martin Fuchs, no 2 mondial et tout frais champion d'Europe. Ainsi le Zurichois lancera-t-il dans la bataille son crack Clooney, lui «épargnant» la finale du Top 10 durant laquelle il montera Silver Shine.

LE rendez-vous

Non toutefois sans ambition. «Quand j'étais tout petit, c'était l'épreuve que je préférais regarder», expliquait Fuchs en évoquant ce rendez-vous très select du vendredi soir. «C'est spécial de pouvoir en faire partie. Mon but sera sûrement de monter sur le podium.» Steve Guerdat ne peut que corroborer les propos de son ami et coéquipier, lui qui avait triomphé une première fois dans le Top 10 en 2010, sur Jalisca Solier. «L'épreuve est vraiment à sa place à Genève», insistait-il.

Difficile, au risque de passer pour cocardier, de donner tort au Jurassien. Le CHI, de par son prestige, son plateau, sa dotation et ses facilités logistiques, s'est clairement imposé comme LE rendez-vous à ne pas manquer. Elu pour la dixième fois «meilleur concours en salle» de l'année, il a en outre reçu une distinction inédite: celle de «meilleur cross indoor au monde». Une discipline où les cavaliers sont là aussi impressionnants de maîtrise qui se déroulera vendredi.

Un CSI pour la relève

Si le dressage a disparu du programme genevois, ce n'est pas le cas de l'attelage, dont le Grand Prix, comptant pour la Coupe du monde, aura lieu le dimanche. Mais l'élément central reste et restera le saut d'obstacles, à tel point que les organisateurs ont décidé de créer une sorte de CSI parallèle, réservé aux moins de 25 ans. Ainsi la relève se mesurera-t-elle de jeudi à samedi sur trois épreuves, le Prix, la Coupe et le Grand Prix des Espoirs, ce dernier comptant même pour le classement mondial.

Une façon d'inscrire encore un peu plus le CHI de Genève dans la grande histoire équestre en tant que rampe de lancement des jeunes promesses internationales et de l'ancrer au coeur du dispositif national de formation. Ce n'est pas un hasard si le sous-directeur du Concours hippique, Michel Sorg, oeuvre depuis une année en tant que patron de la relève suisse à la Fédération.

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