La Super League est un championnat à deux vitesses: celle de Young Boys, qui compte dix-huit points d'avance, et celle des autres qui se battront pour l'Europe et ne pas descendre. Et les Romands ne sont pas sereins.
La bonne nouvelle d'abord, parce que le coefficient UEFA concerne tout le monde. Même si YB s'en (pré)occupe un peu plus que les autres. Les Bernois, en tout cas, sont en forme à quatre jours d'aller affronter le Bayer Leverkusen pour le match retour des 16es de finale de l'Europa League. En comptant sa victoire 4-3 de l'aller, l'équipe de la capitale en est à sept victoires consécutives, toutes compétitions confondues. Pour la confiance, il y a pire.
En championnat dimanche, YB s'est même permis de gérer. Il l'a mieux fait que jeudi dernier, lorsqu'il menait 3-0 à la pause avant de se faire reprendre. Là, contre Servette, le triple champion de Suisse a conservé tel quel le 2-0 de la première période. Après seulement quatre minutes de jeu, un but contre-son-camp de Steve Rouiller lui a facilité la tâche. Et Jean-Pierre Nsame, suspendu en Europe, s'est réconforté en doublant la mise de la tête peu avant la mi-temps.
Young Boys n'avait pas besoin d'en faire plus pour accroître son avance en tête du championnat. Elle se monte désormais à dix-huit points après le match nul 0-0 de Bâle contre Lausanne samedi. Il y aurait très bien pu en avoir un de plus, si le LS avait saisi l'occasion qui lui était proposée.
Le LS rate le coche
Car les Vaudois avaient toutes les cartes en main pour s'enorgueillir de la bête blessée qu'est le FC Bâle. Humiliés 6-2 en Coupe de Suisse mercredi, les Rhénans se sont retrouvés à dix dès la 20e minute. En effet, loin de toute action de jeu, Eray Cömert avait donné un coup à Hicham Mahou. Une bénédiction pour Lausanne?
Sur le papier, oui. Sur le terrain, tout cela a été bien plus compliqué. Evidemment, les hommes de Giorgio Contini ont largement dominé une partie dans laquelle le FCB s'est contenté de défendre. Mais malgré quelques occasions (Puertas, Guessand, Kukuruzovic, Mahou, Brazão...), les Vaudois ne sont jamais parvenus à trouver la faille.
Lausanne a raté là une grosse opportunité de s'éloigner de la zone rouge. Celle-ci se rapproche des Romands. Sion y est même directement confronté, puisque les Valaisans ont terminé le week-end au 9e rang. Le point ramené de Zurich (1-1) ne s'est en effet pas révélé aussi bénéfique que prévu, après le succès 3-2 de Lucerne à Lugano. Les joueurs de Suisse centrale sont passés devant. Ils comptent un point d'avance sur Sion, lequel en a quatre de plus que Vaduz. Sauf que mercredi, Vaduz et Lucerne s'affrontent dans un match en retard.
Pour Sion, un penalty manqué qui coûte cher
Fabio Grosso devra le suivre de près, à défaut de prendre des points de son côté. Au Letzigrund, les Sédunois auraient sans doute dû s'imposer. D'autant plus qu'ils se sont rapidement mis dans le bon sens, puisque d'une jolie frappe de l'entrée de la surface, Luca Clemenza a inscrit son premier but en Super League (12e). Sion maîtrisait et s'est vu récompensé avec un penalty. Mais Anto Grgic, l'homme en forme du moment côté sédunois, a buté sur Yannick Brecher (31e).
Cela ne pardonne pas. Moins de dix minutes plus tard, Blaz Kramer pouvait égaliser en touchant du bout du pied un centre d'Antonio Marchesano. Un but qui, pour l'anecdote, a dû provoquer la joie du chien d'Ancillo Canepa, président du FCZ. En effet, le canidé a quitté la loge présidentielle pour s'égarer sur la pelouse. Avant que son maître ne doive descendre de la tribune pour le récupérer.
Pas de quoi en sourire pour les Valaisans. Ils ne sont pas les seuls à broyer du noir: Lausanne n'a qu'un petit coussin de deux points, Servette un de plus. Les Romands devront lutter.
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