Les incidents survenus lors de la finale de l'Euro 2020, lorsque des centaines de supporters anglais sans ticket avaient envahi le stade de Wembley, auraient pu provoquer des morts, a conclu un rapport indépendant publié jeudi, soulignant un «échec collectif» à anticiper les risques.
L'UEFA avait infligé un match à huis clos ferme et un avec sursis à l'Angleterre, ainsi qu'une amende de 100'000 euros (près de 110'000 frs) à la fédération anglaise, en raison du comportement violent de supporters anglais avant et pendant la finale de l'Euro 2020 perdue contre l'Italie.
Des centaines de supporters sans billet avaient notamment forcé les portes du stade de Wembley pour y pénétrer et assister au match, et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux avaient montré de violentes agressions dans les couloirs du stade.
Un rapport indépendant mené par la baronne Louise Casey a indiqué jeudi qu'au total, quelque 2000 personnes étaient entrées de force dans le stade. Sans désigner des responsables, le rapport conclut qu'il y a eu un «échec collectif à anticiper les risques» posés par ce match organisé le 11 juillet.
Il a dénoncé le comportement d'une «large minorité de supporters anglais» qui a mis «imprudemment des vies en danger» et «auraient pu entraîner des blessures ou même la mort».
Un manque d'agents de sécurité expérimentés en raison de la pandémie face à une foule de plus de 2000 supporters sans ticket particulièrement agressifs, une absence de fan zones pour célébrer la première qualification de l'Angleterre dans une finale majeure depuis 1966, un pays en train de sortir de mois de restrictions liées au coronavirus... Ces facteurs, et d'autres, ont contribué à créer une situation chaotique, souligne le rapport.