Roberto Mancini a pris la parole dans la presse italienne pour expliquer son départ de son poste de sélectionneur. Il a aussi critiqué sa fédération.
Deux jours après l'annonce de son départ qui a choqué et déçu l'Italie du football, Mancini a lancé une contre-attaque d'envergure avec des entretiens à quatre quotidiens. L'ancien élégant attaquant de la Sampdoria, blessé par les critiques, ne mâche pas ses mots.
«Je n'ai tué personne et on me traite, je trouve, d'une manière que je ne mérite pas. Trop de choses ont été dites qui ne sont pas conformes à la réalité», a-t-il confié au Messaggero. Mancini qui a conduit l'Italie en 2021 à son deuxième sacre européen, a d'abord tenu à balayer l'idée selon laquelle il avait délaissé l'Italie pour aller entraîner l'Arabie saoudite, à la recherche d'un sélectionneur depuis le départ du Français Hervé Renard.
Diverses propositions
«Pour moi, l'Italie a toujours été ma priorité. Après tant d'années à ce poste, je reçois diverses propositions que j'étudierai dans les semaines à venir, mais pour le moment, il n'y a rien de concret (...) Il se passera quelque chose quand cela m'intéressera, mais l'Arabie saoudite n'y est pour rien», a-t-il assuré au Corriere dello sport.
Outre l'Arabie saoudite qui lui proposerait un contrat de trois ans et, selon les sources, 25 à 40 millions d'euros, le Mexique et plusieurs clubs sont sur les rangs pour l'accueillir. Les raisons de son départ, cinq ans après sa nomination en mai 2018 et 17 mois après l'échec retentissant à qualifier la Nazionale pour le Mondial 2022 au Qatar, il faut les chercher du côté de la Fédération italienne, selon lui.
«Cela faisait des mois que j'y pensais (à son départ, NDLR), c'était le moment de partir, parce que quand certaines choses, certaines situations changent en interne, cela veut dire qu'on se dirige vers la fin», a-t-il expliqué au Corriere dello sport.
3 millions d'euros
Pour lui succéder, la FIGC pense à Antonio Conte, qui a déjà dirigé la Nazionale entre 2014 et 2016, et à Luciano Spalletti, sacré champion d'Italie avec Naples à 64 ans. C'est ce dernier qui, de l'avis général, tient la corde, mais il reste un obstacle juridico-financier de taille à régler.
S'il a bien quitté son poste d'entraîneur de Naples, qu'il a conduit à son troisième scudetto après 1987 et 1990, le technicien est toujours sous contrat avec le Napoli jusqu'à juin 2024. Une clause dans son contrat prévoit qu'il en sera libéré contre trois millions d'euros d'indemnités, somme qui baisse de 250'000 euros chaque mois jusqu'à l'expiration dudit contrat.
ats