Equipe d'Italie Equipe d'Italie : la Nati pour oublier le cauchemar de 2018

ATS

10.11.2021 - 12:29

10.11.2021 - 12:29

L'Italie veut à tout prix évacuer vendredi contre la Suisse le traumatisme né de la non-qualification pour la Coupe du monde 2018. L'échec en barrage contre la Suède avait été un tel choc que l'entourage italien évite de le rappeler.

Roberto Mancini : «Nous connaissons notre valeur. Nous savons ce dont nous sommes capables.»
Roberto Mancini : «Nous connaissons notre valeur. Nous savons ce dont nous sommes capables.»
Keystone

La Gazzetta dello Sport a consacré onze longs articles, entre mardi et mercredi, à la Squadra Azzura. A aucun moment, le mot «Suède» n'y figure. Comme s'il fallait s'abstenir absolument d'évoquer les fantômes du passé.

Car l'élimination contre les Scandinaves, en barrages pour la Coupe du monde 2018, avait valu à la sélection quadruple championne du monde et six fois finaliste de perdre son légendaire «quasi-abonnement» pour la phase finale. Les Transalpins se sont rattrapés ensuite avec leur titre de champion d'Europe, mais la blessure reste.

Pas d'inquiétude apparente

Pas question aujourd'hui de faire ressurgir les ombres du passé à l'heure d'accueillir la Suisse vendredi à Rome, pour ce qui s'annonce comme un match décisif pour l'accès direct à la phase finale 2022. Une contre-performance des Azzurri risquerait fort de les précipiter en barrages, où le pire n'est jamais loin.

Les Suisses, peut-être, espèrent secrètement que le traumatisme de 2018 rende les Italiens un brin fébriles. Mais le sélectionneur italien Roberto Mancini affiche en ce milieu de semaine un calme et un optimisme de bon aloi. «On ne peut pas préparer un tel match dans le stress ou sous la pression», dit-il.



Les dernières semaines n'ont pas été très favorables à la Squadra. Elle n'a gagné que deux de ses cinq matches joués depuis son sacre européen. En septembre, elle avait fait match nul 0-0 à Bâle contre une Suisse affaiblie dans cette campagne pour la Coupe du monde.

«Nous connaissons notre valeur. Nous savons ce dont nous sommes capables. Si nous réussissons à déployer notre jeu, la performance et le plaisir seront au rendez-vous», annonce cette semaine le sélectionneur transalpin.

Beaucoup d'options

Tout comme son homologue Murat Yakin, Mancini devra composer sans plusieurs piliers du groupe. Marco Verratti en particulier ainsi que Ciro Immobile, meilleur buteur de Serie A, et Giorgio Chiellini doivent renoncer. Et des joueurs comme Nicolo Barella ou le gardien Gianluigi Donnarumma ne semblent pas en pleine possession de leurs moyens.



Mais Mancini peut s'appuyer sur une base solide. Depuis l'Euro (inclus), son équipe a marqué 20 buts (sans compter deux autogoals) en 12 matches, inscrits par 13 joueurs différents. «Mancini étudie les forces et faiblesses de l'adversaire et aligne les joueurs qu'il estime pouvoir faire le plus mal à l'autre équipe», a noté Murat Yakin.

Quoi qu'il en soit, pas moins de neuf des onze titulaires de la finale de l'Euro contre l'Angleterre le 11 juillet à Londres seront présents dans la sélection. Largement de quoi donner le tournis.

ATS