Une performance collective aboutie et l'avènement d'un véritable leader en la personne de Manuel Akanji. A Saragosse, Murat Yakin n'avait pas perdu sa soirée. Elle fut vraiment très belle.
«Je ne regarde pas les statistiques de près. On parle d'un succès historique, le premier de la Suisse en Espagne. A mes yeux, le plus important est qu'il porte la marque d'une équipe en progrès, d'une équipe qui a confiance en ses moyens, souligne le sélectionneur. On l'a vu en début de match. Nous sommes parvenus à bousculer l'Espagne. Nous avons eu aussi la chance de marquer les deux fois au bon moment. Je veux adresser un compliment à tous mes joueurs. Ils ont su tirer les leçons de la défaite 1-0 au match aller à Genève.»
Murat Yakin ne s'est, également, pas fait prier pour tirer un grand coup de chapeau à Manuel Akanji, l'homme du match avec son but et son assist. «Ses qualités défensives sont très grandes. Offensives aussi avec son jeu de tête, poursuit le Bâlois. On sent qu'il vient de finaliser un transfert qui peut changer sa carrière.» Le seul point noir pour Manuel Akanji est ce carton jaune brandi par Monsieur Turpin, synonyme de suspension pour le match de mardi contre la République tchèque à Saint-Gall. «J'ai la chance d'avoir des solutions», glisse Murat Yakin en pensant en premier lieu à Fabian Schär, auteur d'un très bon début de saison à Newcastle.
Le sélectionneur espère, par ailleurs, que Ricardo Rodriguez pourra honorer sa 100e sélection mardi. A Saragosse, le capitaine du Torino a été remplacé à la mi-temps. «Il était malade ces derniers jours, révèle Murat Yakin. Il était apte à commencer ce soir, mais nous savions qu'il ne pourrait pas tenir la distance. Son apport en première période fut précieux. Je veux croire qu'il pourra enchaîner mardi.» A Saint-Gall, la Suisse devra terminer le travail, obtenir ce point synonyme de maintien dans la Ligue A. «Nous aimerions offrir à notre public un beau match avant la Coupe du monde», conclut Murat Yakin.
ats