Sion a perdu 3-2 contre Bâle jeudi, mais il veut retenir le premier et le dernier quart d'heure. Un bon début et une bonne fin, malgré tout.
Il faut se fier à la chronologie. Même si pour ce Sion-Bâle, on pourrait commencer par la fin. Par cette envie de ne pas lâcher, de croire encore à renverser un score que l'on croyait entériné. Les deux buts de Gaëtan Karlen auraient eu quelque chose de fantastique s'ils n'avaient pas encadré le troisième bâlois, de Ricky van Wolfswinkel.
«Il faut se baser sur cette force de réaction et s'accrocher à ça», se promet le buteur valaisan. «Les détails ont fait pencher la balance du côté de Bâle, mais nous ne devons pas tout remettre en question, plaide Karlen. Nous avons conscience de nos qualités sans nous voir plus que ce que nous sommes. Cette humilité nous permettra d'aller loin.»
Ce dernier quart d'heure aurait pu être fou, mais le premier l'a tout autant été, jusqu'aux deux réalisations rhénanes sur corner (par Klose et Kasami). «Nous avons très bien commencé, nous étions dans le match, confirme Fabio Grosso. C'est dommage que nous prenions ces buts, même si nous n'avons pas lâché.»
L'entraîneur sédunois regrette surtout ces petites erreurs qui font toute la différence. «Nous avons offert des cadeaux, considère l'Italien. Nous avons un peu manqué de présence en perdant certains duels importants. Car lorsqu'on s'expose, on ne peut pas la jouer de manière trop facile. Parce qu'il faut dire que si Bâle a des qualités et qu'ils s'en sont servis pour sortir de notre pression, nous leur avons parfois aussi laissé l'opportunité de le faire.» Cela, il est vrai, a facilité la tâche du FCB.
C'est ainsi que les hommes de Ciriaco Sforza ont pu maîtriser une bonne partie de la rencontre. Car entre ces deux quarts d'heure, Bâle a eu une heure presque rien que pour lui. «Nous aurions même pu faire mieux, mais ce succès est mérité», a de son côté jugé le technicien bâlois.