Manchester City est allé s'imposer 2-1 sur la pelouse d'un terne Real Madrid, en 8e de finale aller de la Ligue des champions. Confirmant ainsi la petite forme actuelle des Merengue, à quatre jours du Clasico contre Barcelone.
Deux des plus impressionnantes équipes des dix dernières années, deux monstres sacrés qui se respectent sur les bancs, deux équipes conscientes que, dans trois semaines, il y aura un match retour, des pressings acharnés: les espaces et le temps d'exécution étaient des denrées rares à Santiago-Bernabeu. Il a fallu attendre que la fatigue s'invite dans les organismes pour que ce choc décolle (un peu).
La seconde période a ainsi été plus enlevée que la première, laquelle s'est résumée à deux belles parades – Courtois sur un tir de Jesus (21e) et Ederson sur une tête de Benzema (30e) – et un sauvetage sur sa ligne de Casemiro après une reprise déviée de Jesus dans le temps additionnel. La Maison blanche devait alors alors une fière chandelle à son portier Courtois, qui s'était encore joliment interposé sur un essai de Mahrez à la 56e.
Une intervention déterminante puisque c'est le Real qui, quatre minutes plus tard, a trouvé la solution. Profitant d'une erreur de Rodri, Vinicius s'est racheté de plusieurs actes manqués en servant dans un fauteuil Isco à l'heure de jeu. Pep Guardiola, qui avait surpris son monde en se privant d'Agüero et de Sterling au coup d'envoi et a perdu son défenseur central Laporte sur blessure après une demi-heure, a fini par lancer sa fusée anglaise dans l'arène. Bien lui en a pris.
City a tout d'abord égalisé à la 78e, profitant de l'apathie de la défense adverse. De Bruyne, dans la surface madrilène, a en effet pu tranquillement centrer pour Jesus lequel, peut-être inspiré par Steven Zuber lors du Suisse – Brésil du Mondial 2018, a apposé ses mains dans le dos de Ramos pour se ménager la place nécessaire avant d'armer sa tête. Puis Sterling, lancé à pleine vitesse, a aussi bien joué le coup de Carvajal a défendu comme un amateur et a obtenu un penalty transformé par De Bryune à la 83e.
Comme si cela ne lui suffisait pas, Gabriel Jesus – dont le replacement dans l'axe en cours de partie a été payant – a ensuite continué de torturer Sergio Ramos en contraignant l'Espagnol à une faute de dernier recours synonyme d'expulsion (86e). Le match a donc souri au plus entreprenant et il sera intéressant de voir si le Real est capable de réagir et de hausser le ton en Angleterre le 17 mars. Ce qui, s'il y parvient, pourrait accoucher de cette rencontre décoiffante que l'on n'a pas eue mercredi.
La Juventus chute à Lyon
Soirée plus que compliquée pour une Juventus décevante, tombée 1-0 à Lyon devant un OL sérieux, appliqué et en réussite. Lucas Tousart, qui s'était déjà offert un but contre le Barça une année plus tôt au même stade de la compétition, a cette fois-ci frappé contre les Bianconeri, après un excellent travail côté gauche d'Aouar (31e).
La Juve a certes fait sienne la possession mais n'a que trop rarement su se montrer dangereuse. Et, pour la première fois en 2020, elle n'a pas pu s'en remettre à Cristiano Ronaldo. Le Portugais avait marqué dans chacun des neuf matches qu'il avait disputés cette année, treize réalisations au total (dont cinq penalties). C'est dire si la performance défensive des Gones de Rudi Garcia a été solide. Même si Dybala, à la 69e, a bénéficié d'une occasion en or d'égaliser et que des scènes chaudes et un brin litigieuses se sont déroulées dans la surface lyonnaise.