La Ligue féminine nord-américaine de football (NWSL) est secouée par des allégations de mauvaise conduite sexuelle contre un entraîneur. Dénoncée pour son inaction, elle a décidé vendredi que les matches de son championnat prévus ce week-end ne se joueraient pas.
«Cette semaine, et une grande partie de cette saison, a été incroyablement traumatisante pour nos joueuses et notre personnel, et j'assume l'entière responsabilité du rôle que j'ai joué. Je suis vraiment désolée pour la douleur que tant de personnes ressentent», a déclaré Lisa Baird, commissaire de la NWSL, dans un communiqué.
«Conscients de ce traumatisme, nous avons décidé de ne pas nous rendre sur les terrains ce week-end afin de donner à chacun l'occasion de réfléchir. Les affaires courantes ne sont pas notre préoccupation en ce moment. Notre ligue a beaucoup de choses à réparer, et nos joueuses méritent tellement mieux», a-t-elle ajouté.
Cette décision, prise en accord avec le syndicat des joueuses (NWSLPA), survient au lendemain du limogeage par le North Carolina Courage de l'entraîneur Paul Riley. Ce dernier fait face à des allégations d'inconduite sexuelle, impliquant notamment des rapports forcés.
Riley conteste
Deux anciennes joueuses, Sinead Farrelly et Meleana «Mana» Shim, ont affirmé au site The Athletic avoir dû faire face à plusieurs reprises, depuis 2010, au présumé comportement inapproprié de cet Anglais de 58 ans, dont la licence d'entraîneur a d'ailleurs été suspendue jeudi par la Fédération américaine.
Riley a contesté ces allégations «complètement fausses». «Je n'ai jamais eu de relations sexuelles avec ces joueuses, ni ne leur ai fait d'avances sexuelles», s'est-il défendu auprès du média.
Ces dernières heures, les réactions d'indignation et de colère ont afflué, certaines dénonçant notamment la passivité de la NSWL. «La ligue a été informée à de multiples reprises et a refusé à chaque fois d'enquêter», a ainsi affirmé l'internationale américaine Alex Morgan, qui a joué sous les ordres de Riley à la même époque que les deux accusatrices à Portland, confirmant leurs allégations.