Ligue des champions Pep Guardiola encensé, le PSG critiqué

ATS

5.5.2021 - 12:23

Keystone-SDA

La gloire de Manchester City, et la fin de «l'illusion» Paris St-Germain. La presse européenne a salué mercredi la qualification pour la finale de la Ligue des champions du club anglais et son entraîneur Pep Guardiola, «un artiste».

«La performance de City est un monument que Guardiola a construit», s'enthousiasme la BBC. Pour la presse anglaise, l'entraîneur espagnol des «Sky Blues» mériterait aussi sa statue, après cette demi-finale que son équipe a dominée tant à l'aller (2-1) qu'au retour (2-0).

L'ancien technicien du Barça a conduit vers sa première finale de C1 le club qui, depuis son arrivée en 2016, collectionnait les éliminations amères. «Les joueurs ont persisté, Guardiola a ajusté sa tactique et l'état d'esprit collectif, et maintenant, leur immense travail est récompensé», note The Times.

Le coach catalan doit se sentir comme un «artiste de la Renaissance, choyé dans son +palazzo+ doré, à qui l'on demande simplement d'aller au bout de son inspiration», relève The Guardian.

En Allemagne, où Guardiola a officié à la tête du Bayern Munich (2013-2016), Kicker évoque «la discipline tactique, la défense solide et le jeu offensif déterminé et efficace» des Mancuniens. «Cela n'avait pas toujours été le cas avec les équipes de Guardiola ces dernières années. Maintenant, City semble prêt pour un premier triomphe dans la catégorie reine», relève le magazine spécialisé.



«Fantôme» Icardi

«Pep vous attend à Istanbul», ville hôte de la finale le 29 mai, glisse en «une» Marca, avec une photo du Real Madrid à Stamford Bridge, où le club espagnol dispute mercredi soir sa demi-finale retour contre Chelsea (aller: 1-1).

Par contraste, le triomphe collectif des Anglais a mis en lumière les lacunes des Parisiens qui n'ont pas confirmé les espoirs nés de leurs qualifications aux tours précédents face au Barça et au Bayern. C'est même la faillite du modèle PSG, pour le Süddeutsche Zeitung. «C'est la fin d'une illusion. Bien sûr, grâce à ses stars, le PSG est devenu une marque mondiale, leurs maillots sont vendus partout. Mais qu'en est-il du jeu?», s'interroge le quotidien.

En l'absence de Kylian Mbappé, blessé, Neymar «n'a pas porté ses coéquipiers, ni par sa communication ni par sa performance», remarque Der Spiegel. En Italie, la Gazzetta dello Sporte cherche encore une trace du «fantôme» Mauro Icardi, qui a remplacé l'avant-centre français au coup d'envoi.



«Le City de Pep dit: possession, collectif, joueurs de haut niveau interchangeables. Ce PSG-là ne dit rien, seulement que Neymar est très bon. C'est peut-être le cas, mais c'était la soirée de City, et de Mahrez», résume The Guardian.

«A moyens illimités et comparables, la différence fondamentale entre City et le PSG, sans doute, vient de ce que Guardiola est le personnage central du club et du projet. Mauricio Pochettino le sera peut-être, mais, pour l'instant, sa marque est incertaine», estime le quotidien sportif français L'Equipe.