Ligue des nations La Suisse entame de la pire des manières la compétition

ATS

2.6.2022

La Suisse n'a toujours pas gagné en 2022! Après la défaite en Angleterre et le nul contre le Kosovo, le onze de Murat Yakin s'est pris les pieds dans le tapis jeudi à Prague. L'équipe de Suisse s'est inclinée 2-1 devant la République tchèque pour son entrée en lice dans la Ligue des Nations.

Pourtant très actif, Breel Embolo n'a pas pu éviter la défaite de la Nati.
Pourtant très actif, Breel Embolo n'a pas pu éviter la défaite de la Nati.
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ATS

2.6.2022

Ce revers face à l'équipe qui semblait, sur le papier, la plus vulnérable d'un groupe dans lequel figurent également l'Espagne et le Portugal, est regrettable à plus d'un titre. Il place, d'une part, la Suisse dans une position précaire avant de rencontrer dimanche à Lisbonne le Portugal qui a obtenu un bon nul à Séville face à l'Espagne (1-1). Il souligne, d'autre part, les limites du moment d'une équipe qui ne sait plus défendre.

A l'image de Nico Elvedi et de Fabian Schär, les défenseurs suisses ont, en effet, accusé à Prague, une étonnante fébrilité. Ils ont encaissé deux buts sur des actions anodines. Le Zurichois et le Saint-Gallois n'endossent pas toutefois seuls la responsabilité de cet échec.

Devant eux, le capitaine Granit Xhaka n'a pas vraiment rayonné. Comme face à l'Angleterre et le Kosovo, le demi d'Arsenal n'a pas convaincu. Même si Murat Yakin assure qu'il est incontournable, Granit Xhaka aurait tout intérêt à livrer dimanche à Lisbonne une grande performance. Le temps commence doucement à presser...

Un changement de système

On ne peut pas reprocher à Murat Yakin son manque de réactivité. Après une première demi-heure bien pauvre, le sélectionneur a changé son fusil d'épaule. Il abandonnait son 4-4-2 initial pour un 4-3-3 qui plaçait Noah Okafor sur le flanc droit de l'attaque aux côtés de Breel Embolo et de Ruben Vargas.

Cette nouvelle orientation n'a pas radicalement modifié le visage d'une équipe à la peine. Mais elle a sans doute favorisé l'égalisation à la 44e minute d'Okafor justement, à la conclusion d'une action qui avait vu Remo Freuler très à son avantage.

L'ouverture du score de Jan Kuchta avait parfaitement illustré tous les manques de l'équipe de Suisse en ce début de match. Sur une longue touche de Vladimir Coufal, Nico Elvedi, Fabian Schär et Silvan Widmer laissaient passer le ballon pour le plus grand bonheur du joueur de Lokomotiv Moscou. Cette réussite survenait quelques secondes après une occasion en or pour Embolo. Lancé par Okafor, le Bâlois devait échouer dans son face-à-face avec Tomas Vaclik.

La Suisse péchait vraiment trop dans les deux surfaces de vérité pour espérer évoluer, malgré une certaine emprise avec 56 % de possession lors de cette première période, dans le registre espéré. Yann Sommer évitait même le pire avec deux parades sur des frappes de Jakub Jantko, souvent insaisissable pour une défense suisse à la peine.

La défense suisse n'y était pas

A la reprise, on a cru un instant que la Suisse pouvait enfin poser sa griffe sur cette rencontre avec un trio d'attaque qui semblait armé pour forcer la décision. Mais très vite, les Suisses devaient retomber dans leurs travers, avec notamment ce manque de rigueur défensif qui a dû chagriner leur entraîneur. Après une frappe de Vladimir Coufal sur le poteau à la 55e, les Tchèques reprenaient, ainsi, l'avantage à la 58e sur un nouveau but improbable, un autogoal de Djibril Sow en fait, qui traduisait bien la vérité de la soirée: les défenseurs suisses n'y étaient pas !

Murat Yakin lançait ensuite Xherdan Shaqiri dans la bataille avec le secret espoir que son maître à jouer, malgré ses heures de vol, métamorphose le visage de son équipe. Mais la plus belle chance pour le 2-2 était survenue juste avant l'entrée du Bâlois avec une parade de Vaclik devant Silvan Widmer. Comme celui d'Embolo en début de match, l'échec de l'Argovien face à l'ancien gardien du FC Bâle fut lourd de conséquences.


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