Eliminatoires Euro 2020
L'équipe de Suisse fait le boulot à Tbilissi

ATS

23.3.2019 - 17:06

La Suisse a obtenu en Géorgie la victoire qu'elle était venue chercher pour lancer sa campagne éliminatoire de l'Euro 2020 (2-0).

Yvon Mvogo et Steven Zuber avaient le sourire à la fin du match
Yvon Mvogo et Steven Zuber avaient le sourire à la fin du match
Source: KEYSTONE/ENNIO LEANZA

Cependant, au-delà de l'évidente satisfaction du seul résultat, la manière dont ce succès a été acquis a clairement laissé à désirer.

La sélection de Vladimir Petkovic a évidemment des circonstances atténuantes à faire valoir, privée de ses deux meilleurs buteurs en activité (Seferovic et Shaqiri) ainsi que d'autres de ses plus sûrs atouts offensifs (Mehmedi et Fernandes). La méthode Coué a peut-être montré ses limites, à Tbilissi. A force de répéter que ces absences seraient compensées par les joueurs présents, la Suisse, convaincue par son propre discours, en a oublié la difficulté de remplacer des cracks.

Schär: deux inspirations et un K.O.

L'équipe nationale a eu la maîtrise du jeu mais a éprouvé bien de la peine à sortir de ses schémas scolaires. Manquant d'intensité et de passion, sa prestation offensive a été une des moins abouties depuis longtemps. Le salut est venu d'un long ballon de Fabian Schär à destination de Breel Embolo, dont la remise a permis à Steven Zuber de tromper proprement Giorgi Loria à la 56e.

Une fois cet avantage acquis, les espaces se sont fait plus généreux et les occasions, par là même, plus nombreuses. La deuxième réussite, une nouvelle fois amenée par un Schär pour lequel on avait eu très peur – choc tête contre tête avec Jemal Tabidze à la 24e et un effrayant K.O. -, qui a lancé Albian Ajeti dont la frappe a été repoussée par le portier. Mais Denis Zakaria avait bien suivi pour marquer son deuxième but international après celui inscrit contre l'Islande en septembre dernier.

S'imposer à l'extérieur en ouverture de campagne reste par définition un bon résultat. Mais les Suisses auront intérêt à nettement hausser leur niveau de jeu mardi à Bâle contre le Danemark, un adversaire d'un calibre supérieur.

Il faudra surtout veiller à mieux gérer les transitions défense – attaque, inquiétante samedi en Géorgie. Capables, eux, de mettre de l'émotion dans leur jeu, les hommes de Vladimir Weiss se sont trop facilement retrouvés en position de défier l'arrière-garde helvétique, jusqu'à se procurer quelques belles opportunités. Notamment un tir mal négocié par Valeri Qazaishvili (44e) et un autre, juste à côté, de Valerian Gvilia (72e).

La sérénité du vainqueur

La qualité de l'opposition est par ailleurs à relever pour mieux mesurer la performance suisse. Cette Géorgie, bien qu'encore loin des meilleures nations européennes, sera bien plus à sa place dans la 3e division de la prochaine Ligue des Nations que dans la quatrième et dernière à laquelle elle appartenait l'automne passé. D'autant qu'elle déplorait, elle aussi, l'absence de son leader technique, Giorgi Chakvetadze.

Une chose semble certaine, Vladimir Petkovic va procéder à une mise au point durant les trois prochains jours. Avec l'avantage de pouvoir le faire dans la sérénité qui accompagne forcément ceux qui gagnent.

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