L'Arabie saoudite est candidate à l'organisation de la Coupe du monde 2034. Le royaume nourrit l'ambition de devenir une place forte du football international.
Avec cette candidature, la monarchie pétrolière «projette d'offrir un tournoi de classe mondiale et s'inspirera de la transformation sociale et économique en cours de l'Arabie saoudite, et de la passion pour le football profondément ancrée dans le pays», affirme la Fédération saoudienne. Cette annonce, qui était attendue, survient un an après le Mondial chez les voisins du Qatar, qui ont attiré sur eux l'attention du monde entier en organisant la première Coupe du monde de l'histoire au Moyen-Orient.
A cette occasion, l'équipe d'Arabie saoudite avait réussi l'exploit en phase de groupes de battre l'Argentine (2-1), future championne du monde. Dans la foulée de ce Mondial, l'Arabie saoudite s'est lancée dans une politique d'achat de grandes stars pour animer son championnat, recrutant d'abord le quintuple Ballon d'Or Cristiano Ronaldo avant de faire venir d'autres talents, comme Karim Benzema et Neymar.
Accusations
L'Arabie saoudite et les joueurs concernés ont été accusés de «sportswashing», pour avoir aidé le royaume ultraconservateur à détourner l'attention internationale de ses violations des droits humains. Le sport n'en est pas moins un axe majeur de la politique du prince héritier Mohammed ben Salman, qui vise à transformer son royaume en un pays d'affaires et de tourisme, pour réduire sa dépendance aux revenus du pétrole.
L'Arabie accueille déjà nombre d'événements sportifs majeurs. Elle organisera notamment en décembre la Coupe du monde des clubs de la FIFA, et le Fonds souverain saoudien a annoncé en août la création d'une société d'investissement censée «accélérer la croissance du secteur du sport» et des «évènements mondiaux».