Copa America
L'Argentine dénonce de "graves et grossières erreurs d'arbitrage"

ATS

4.7.2019

La Fédération argentine (AFA) a envoyé mercredi un courrier de mécontentement à la CONMEBOL après les «graves et grossières erreurs d'arbitrage» qui auraient pénalisé selon elle l'équipe de Lionel Messi contre le Brésil en demi-finale de la Copa America mardi (2-0).

Lionel Messi: "Le Brésil jouait à domicile, ils ont beaucoup de pouvoir à la Confédération."
Lionel Messi: "Le Brésil jouait à domicile, ils ont beaucoup de pouvoir à la Confédération."
Keystone

Le chef de l'AFA, Claudio Tapia, a envoyé une longue lettre de six pages à Alejandro Dominguez, le président de la Confédération sud-américaine. Ce courrier intervient après les déclarations du capitaine argentin Lionel Messi lors de l'élimination de l'Albiceleste, qui a critiqué l'arbitrage de l'Equatorien Roddy Zambrano et la CONMEBOL.

«Ils se sont usés à siffler des bêtises pendant cette Copa, des fautes lourdes, et aujourd'hui ils n'ont même pas consulté la VAR, mais bon, le Brésil jouait à domicile, ils ont beaucoup de pouvoir à la Confédération et cela complique les choses», avait déclaré Messi, mardi au stade Mineirao de Belo Horizonte.

Il a été soutenu par Tapia dans sa lettre, qui dénonce le fait que «l'arbitre a de manière injustifiée omis d'utiliser la VAR dans au moins deux actions concrètes qui ont clairement joué sur le résultat final», et que ce Brésil – Argentine «a mis en doute les principes d'éthique, de loyauté et de transparence».

La Fédération argentine a également critiqué la présence au stade Mineirao mardi du président brésilien Jair Bolsonaro, «qui n'est passée inaperçue ni pour les joueurs, ni pour les dirigeants, ni pour le public, car ses manifestations politiques ont été évidentes pendant le cours du jeu», selon l'AFA.

«Les principes de la FIFA et de la CONMEBOL de non-ingérence et l'interdiction de réaliser des manifestations politiques dans un événement sportif auraient dû être rappelés par les dirigeants présents» dans le stade.

Le président d'extrême droite du Brésil est descendu au bord de la pelouse à la mi-temps du match, pour un bain de foule au pied des tribunes. Vêtu d'un costume sombre et protégé par un important dispositif de sécurité, le président a entamé un mini-tour d'honneur, s'arrêtant à plusieurs reprises pour saluer de près des groupes de supporters, certains l'ovationnant, d'autres le conspuant. L'un d'eux lui a remis un drapeau du Brésil, qu'il a fait tournoyer énergiquement dans les airs.

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