Liga Le Barça et le Real en reconstruction, l'Atletico veut en profiter

ATS

16.8.2018

Qui succédera au FC Barcelone? La Liga reprend ses droits ce week-end avec à priori un nouveau duel pour le titre entre le Barça et le Real Madrid. Mais les deux géants se trouvant actuellement dans une période charnière, l'Atletico espère en profiter pour gagner le championnat.

Qui succédera au Barça? Un club catalan qui devra désormais faire sans son maître à jouer Andres Iniesta, parti au Japon.
Qui succédera au Barça? Un club catalan qui devra désormais faire sans son maître à jouer Andres Iniesta, parti au Japon.
AP

Le coup d'envoi de la Liga 2018/19, qui sera donné vendredi, est attendu avec impatience. Ne serait-ce que parce que les deux mastodontes d'Espagne, le Real Madrid et le tenant du titre Barcelone, partiront dans une certaine inconnue.

Surtout les Madrilènes, qui ont vécu une véritable révolution cet été avec le départ des deux personnes les plus charismatiques de leur effectif: l'entraîneur Zinédine Zidane et le meilleur buteur de l'histoire du club, Cristiano Ronaldo. Les questions sont donc nombreuses à l'abord d'une saison qui doit permettre au Real, triple champion d'Europe en titre, de retrouver le trône en championnat d'Espagne.

Lopetegui et la BBV

L'artisan désigné - au cours d'un scenario rocambolesque au parfum de scandale - est Julen Lopetegui, privé de Coupe du monde avec l'Espagne pour avoir signé à la Maison blanche dans le dos de la Fédération espagnole. Le Basque n'a ni l'aura ni le palmarès de Zidane et le moindre de ses choix sera décortiqué et, obligatoirement, critiqué de toutes parts. A moins que les résultats ne soient bons d'emblée.

Le premier des choix forts de Lopetegui a fait la Une des quotidiens sportifs durant presque tout l'été: le remplacement de la BBC par la BBV, où le "V" de Vinicius efface sur le papier le "C" de Cristiano Ronaldo. L'attaquant brésilien de 18 ans, acheté 45 mio d'euros à Flamengo en 2017, semblait partir en pole position pour former le front de l'attaque avec Gareth Bale et Karim Benzema.

Vinicius n'est peut-être pas encore tout à fait prêt à assumer ce rôle et c'est plutôt Asensio qui se profile en faux no 9 sur la ligne offensive, comme cela a été le cas à Tallinn mercredi lors de la Supercoupe d'Europe perdue 4-2 en prolongation face à l'Atletico.

Toute la question est de savoir si le Real Madrid saura compenser la cinquantaine de buts par saison que lui garantissait presque CR7. Pour le reste, le club merengue s'est montré plutôt discret sur le marché des transferts, ayant surtout cherché - un peu curieusement - à apporter du sang neuf dans sa cage avec les engagements du cador belge Thibaut Courtois (Chelsea) et de l'Ukrainien de 19 ans Andriy Lunin (Zorya), poussant Keylor Navas vers une sortie que le Costaricien n'a pas encore formellement prise.

Un renfort par ligne

Moins de bouleversements dans les rangs du Barça si ce n'est l'absence dans le contingent, pour la première fois depuis l'exercice 2001/02, d'Andres Iniesta. Trois ans après le départ de Xavi, l'autre âme du milieu de terrain catalan a lui aussi tiré sa révérence pour aller terminer sa carrière au Japon.

Ernesto Valverde a tenu à renforcer un peu son équipe, y ajoutant une recrue par ligne: le défenseur central français Clément Lenglet (FC Séville), le milieu chilien Arturo Vidal (Bayern) et l'ailier brésilien Malcom (Bordeaux). Le Barça devrait ainsi être en mesure de défendre son titre mais son niveau de performance dépendra aussi beaucoup du niveau de Lionel Messi, au coeur du psychodrame argentin lors de la Coupe du monde.

A l'Atletico d'en profiter

Si la Puce de 31 ans était réellement sur le déclin - hypothèse avancée de temps à autre - et que le Real de Lopetegui connaissait quelques soucis à l'allumage, peut-être bien que l'Atletico Madrid pourrait en profiter. Diego Simeone a déjà réussi son mercato en conservant le champion du monde Antoine Griezmann, le leader de son attaque.

Les Colchoneros ont fait quelques retouches çà et là, avec par exemple Nikola Kalinic (AC Milan) et un autre champion du monde, Thomas Lemar (Monaco), mais sont restés très stables. A cela près qu'ils ont vu partir pour le Qatar celui qui était leur plaque tournante depuis 2011, Gabi.

Ce qui ne les a pas empêchés de soulever un premier trophée en battant le Real dans ce que les médias espagnols qualifient déjà de "signal fort envoyé à toute l'Europe".

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