Le président de l'UEFA n'est pas content du tout. Aleksander Ceferin a fait part de sa «honte» après les récentes manifestations de racisme aperçues dans certains stades anglais et européens.
«J'ai honte, j'ai honte, j'ai honte qu'en 2019, nous devions organiser une conférence pour promouvoir la diversité», a déclaré Ceferin à Wembley. Il s'exprimait à l'occasion de la première conférence «Equal Game» organisée pour aider à combattre les discriminations. «Il est inquiétant de voir les dirigeants mondiaux et les politiciens minimiser les incidents racistes et discriminatoires», a-t-il insisté.
De son côté, le président de la Fédération anglaise (FA) Greg Clarke a révélé que la FA était en train d'examiner ses procédures disciplinaires. Elle veut s'assurer que les allégations d'actes racistes fassent l'objet d'enquêtes plus minutieuses.
«Aucun d'entre nous n'est assez naïf pour penser que le racisme n'existe pas, dans tous nos pays et dans tous nos matches. Il est clair qu'il faut faire davantage. Nous devons faire plus en Angleterre, et plus partout en Europe, et nous devons le faire ensemble. Nous devons mettre en place des actions concrètes», a affirmé Clarke.
Selon le dirigeant anglais, il est temps de réexaminer la procédure de l'UEFA en trois étapes pour arrêter les matches à la suite d'incidents racistes. Selon le règlement actuel, les arbitres peuvent arrêter, suspendre ou abandonner une rencontre si «le comportement raciste est d'une grande ampleur et d'une grande intensité».
«Je ne pense pas que ce soit suffisant et nous devrions profiter de l'occasion pour revoir ces seuils», a insisté Clarke. Les stars anglaises Raheem Sterling, Danny Rose et Callum Hudson-Odoi ont subi des insultes racistes de la part de supporters monténégrins lors des éliminatoires de l'Euro 2020 fin mars, tandis que l'Inter Milan, le Dinamo Zagreb et le Dynamo Kiev ont tous été sanctionnés par la fermeture totale ou partielle de leurs stades en raison du comportement raciste de certains supporters.