La mairie du VIIe arrondissement de Paris dirigée par l'ex-ministre Rachida Dati et deux cabinets d'avocats de renom ont été perquisitionnés mardi dans une enquête liée à des accusations de torture visant le patron qatari du PSG Nasser Al-Khelaïfi, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Depuis fin janvier, des policiers français spécialisés dans le crime organisé enquêtent sur des accusations d'enlèvement, séquestration et torture portées par un lobbyiste franco-algérien de 42 ans, en lien avec la détention de documents sur le dirigeant du club parisien.
Dans sa plainte déposée en 2022, ce lobbyiste, Tayeb Benabderrahmane, affirmait avoir été arrêté en janvier 2020 au Qatar, où il s'était installé trois mois auparavant pour assurer le lobbying du pays, et y avoir été incarcéré pendant six mois et torturé.
Selon ses dires, il a finalement été autorisé à partir en novembre 2020 après avoir accepté de signer un protocole dans lequel il s'engageait à ne pas divulguer des documents «sensibles» sur Nasser Al-Khelaïfi – dit «NAK»- et de ne pas en parler.
Dans le cadre de cette enquête confiée à trois juges parisiens, les policiers ont perquisitionné mardi la mairie du VIIe arrondissement dirigée par Rachida Dati, ex-avocate et ancienne ministre de la Justice (2007-2009) pendant le mandat de Nicolas Sarkozy.
Ils se sont aussi rendus au cabinet de Francis Szpiner, par ailleurs maire du XVIe arrondissement de Paris, qui est un des avocats de Nasser Al-Khelaïfi.
Une perquisition a enfin été menée au cabinet de Me Olivier Pardo, qui assurait, selon plusieurs médias, la défense du lobbyiste franco-algérien.
ATS