La Suisse ira chercher sa qualification pour le tour final de l'Euro dames en 2022 en Angleterre à l'occasion d'un barrage contre la République tchèque. La sélection helvétique sera, certes, favorite dans les deux duels de vendredi et mardi mais aussi sous pression.
Les faits sont implacables: la République tchèque figure huit places derrière la Suisse au 27e rang du classement FIFA et au contraire de la sélection de l'ASF n'a jamais pris part à un tour final de l'Euro. Dans la lutte pour la victoire en poule de qualification, les Européennes de l'Est n'ont pu nourrir aucun espoir contre l'Espagne avec deux larges défaites (1-5 et 0-4) à la clé.
De leur côté, les Suissesses ont manqué la qualification directe comme quatrième meilleur deuxième d'un rien. Et les deux derniers matches contre les Tchèques avaient permis à la Suisse de se qualifier aisément pour son premier Euro en 2017 aux Pays-Bas.
«Ce n'est pas parce que nous sommes favorites que cela signifie que nous allons gagner», relève méfiant l'entraîneur national Nils Nielsen. Ces derniers temps, ce rôle ne leur a guère convenu. En qualification pour la Coupe du monde 2019 en France, elles avaient gâché deux balles de match en phase de groupes – entre autres face à une faible Pologne – avant d'échouer en barrage contre les Néerlandaises.
Dans la qualification en cours, le faux pas en Croatie s'est finalement révélé comme un grand handicap parce que les Suissesses ont ensuite largement perdu le match décisif contre la Belgique (0-4).
«Notre équipe a plus de qualités»
Nielsen est clair: «La République tchèque n'est pas un mauvais tirage pour nous.» Le style offensif des joueuses de l'Est s'adapte bien au jeu des Suissesses. «Si nous jouons bien dans tous les domaines, notre équipe a plus de qualités.»
Le Danois est optimiste parce que la situation de nombreuses joueuses s'est améliorée dans leur club en comparaison avec l'automne dernier. Certes, avec les absences de Géraldine Reuteler, Viola Calligaris et Rahel Kiwic, c'est trois potentielles titulaires qui font défaut. En revanche, les routinières Gaëlle Thalmann, Lia Wälti, Noelle Maritz et Ana-Maria Crnogorcevic ont toutes retrouvé la forme.
Les Suissesses disputeront le match aller vendredi à Chomutov, une petite ville industrielle près de la frontière avec l'Allemagne. Le match retour suivra mardi à Thoune, comme c'est désormais l'habitude à huis clos. «C'est un bon avantage de commencer à l'extérieur mais seulement si nous marquons des buts en République tchèque», poursuit Nielsen. Si le Scandinave de 49 ans parvient à se qualifier à la tête des Suissesses, son contrat sera automatiquement prolongé jusqu'au terme de la qualification pour la Coupe du monde en octobre 2022.
fin, ats