Si Liverpool a gagné la Ligue des champions la saison dernière et mène actuellement la Premier League, il le doit en partie à sa solidité retrouvée à domicile.
Les Reds n'ont en effet plus été battus en championnat à Anfield Road depuis plus de deux ans.
A son arrivée à la tête du club le 8 octobre 2015, Jürgen Klopp avait souligné qu'Anfield Road devait redevenir une forteresse imprenable. Et force est de constater que le charismatique meneur d'hommes allemand a parfaitement rempli cette mission. Jamais encore il n'a perdu une rencontre de Coupe d'Europe jouée à domicile! En 21 matches, son Liverpool a gagné dix-huit fois et fait match nul à trois reprises.
Cette statistique ne doit guère rassurer Naples, qui arrive mercredi sur les bords de la Mersey. Les Italiens y avaient été battus 1-0 la saison dernière (11.12.2018), ce qui avait permis aux Reds de se qualifier in extremis pour les 8es de finale de la Ligue des champions. La suite est connue...
46 matches d'invincibilité
Mais c'est en Premier League que la série de Liverpool impressionne le plus. Son dernier revers remonte au 23 avril 2017 contre Crystal Palace (1-2). Depuis lors, l'équipe a enchaîné 46 matches sans connaître la défaite, avec 36 succès et 10 nuls pour 120 buts marqués et 26 encaissés.
Bâtisseur du grand Liverpool dans les années 1960, l'Ecossais Bill Shankly avait dit, dans l'une de ses fameuses citations, qu'Anfield devait être un bastion d'invincibilité. Près de 60 ans plus tard, la phrase a été totalement remise à la mode.
Le succès entraînant le succès, le public a évidemment suivi. Avant l'ère Klopp, l'ambiance dans le fameux stade n'était pas toujours digne de sa flatteuse réputation. Certes, lors des grandes soirées européennes ou contre les rivaux historiques, le niveau sonore montait à des altitudes élevées. Mais dans les rencontres «normales», l'atmosphère s'avérait parfois assez morne, surtout si l'équipe n'arrivait pas à enflammer ses fans grâce à ce qu'elle montrait sur la pelouse.
De sceptiques à croyants
La situation s'est notablement améliorée sur ce point. Klopp avait identifié le problème dès son intronisation. Lors de sa première conférence de presse, il avait affirmé vouloir transformer les sceptiques en croyants. Là encore, la mission est remplie.
Le triomphe en Ligue des champions a concrétisé le travail effectué par l'Allemand, son staff et les joueurs. Sous les prédécesseurs de Klopp, Liverpool se montrait souvent redoutable sur le plan offensif, mais péchait parfois au niveau de la défense.
Cette lacune a progressivement été comblée par Klopp, grâce à un recrutement onéreux (Van Dijk, Alisson), mais aussi en faisant confiance à un quasi inconnu (Robertson), acheté 8 millions de livres (une broutille dans le marché actuel) à Hull et à un jeune formé au club (Alexander-Arnold). La confiance et le calme habitent désormais le groupe, qui s'est fait une spécialité d'arracher la victoire dans les dernières minutes des matches, même quand il ne carbure pas à plein régime.
Vague d'enthousiasme
La sixième Ligue des champions conquise par les Reds le 1er juin à Madrid contre Tottenham a provoqué une incroyable vague d'enthousiasme parmi les fans du club aux quatre coins de la planète. Les images de la parade de l'équipe dans les rues de la ville à son retour avec la Coupe aux grandes oreilles donnent une idée précise de l'impact de cette victoire sur les supporters.
Si, dans la foulée, les Reds arrivent enfin à reconquérir le titre de champion d'Angleterre qui leur échappe depuis 1990, la ville risque bien de connaître une fête d'une ampleur encore inégalée. Et les propriétaires américains du club (FSG) vont devoir plancher pour encore augmenter la capacité d'Anfield Road...
ATS