Si elle n’a rien d'historique, ni même de géographique, la rivalité entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais s'est sans doute installée ces dernières années comme le plus grand rendez-vous du championnat français.
Dimanche soir, le Vélodrome était le théâtre du choc OM-OL. Ce sont les Lyonnais qui ont ouvert le score, d'une frappe imparable de Toko Ekamby (21e). Les Marseillais ont ensuite recollé au score sur penalty, sifflé pour une faute de main de Paqueta extrêmement discutée sur les réseaux sociaux. Il a été transformé par le Polonais Arkadiusz Milik (44e), à l’occasion de sa deuxième titularisation sous le maillot phocéen.
La rencontre, qui s'est donc soldée par un match nul (1-1), a rassemblé 1,35 million de téléspectateurs dimanche sur Canal+, alors que trois semaines plus tôt, le Clasico OM-PSG avait attiré 1,7 million de passionnés. Le Choc des Olympiques détient par ailleurs le record d'audience pour un match de Ligue 1, lors d'une confrontation en 2009, laquelle avait été suivie par près de 3 millions de téléspectateurs.
Le rachat du PSG par le Quatar déterminant
Pour tenter de comprendre l'origine de l'antagonisme entre les deux Olympiques, il faut certainement remonter en 2011, au moment du rachat du Paris Saint-Germain par le Qatar. S'en est suivi une domination quasi hégémonique des Parisiens en Ligue 1, qui a entraîné une perte d'attrait du Clasico.
Les Marseillais se sont alors tournés vers une formation au profil, aux moyens et aux ambitions similaires, trouvant en l'OL un rival sportif de taille. C'est ainsi que l'Olympico, outre la guerre d'ego, est devenu la plus grande rivalité du championnat français. En parallèle, les deux clubs se sont livrés d'âpres batailles sur le marché des transferts, nourrissant cet antagonisme grandissant.
Les réseaux sociaux comme caisse de résonance
Si à chacune de ces rencontres les tensions sont vives sur la pelouse, en témoigne l'altercation entre Memphis Depay et Alvaro Gonzalez dimanche soir, elles le sont aussi sur les réseaux sociaux et dans les médias, terrain de jeu favori du président de l'OL, Jean-Michel Aulas.