Face aux comportements racistes qui troublent encore régulièrement le football en Italie, la Ligue italienne de football s'est associée à l'Office national anti-discrimination. Ils ont promis de réfléchir à des sanctions plus adaptées.
«Nous avons une mission importante dans les prochains mois: éradiquer le racisme et toute forme de discrimination de nos stades», indique dans un communiqué Paolo Dal Pino, président de la Serie A, à deux semaines du coup d'envoi de la saison 2020/21.
Avec les autorités, «nous travaillerons également beaucoup sur les sanctions contre ceux qui auront des comportements discriminatoires à l'intérieur de nos stades, une voie sur laquelle se sont déjà engagés les clubs de Serie A», ajoute-t-il.
Ces dernières saisons ont de nouveau été émaillées d'incidents lors des rencontres de championnat, notamment avec la banalisation des «cris de singes». Le Français Blaise Matuidi, entre autres, en avait été la cible il y a deux ans, tout comme Mario Balotelli la saison dernière de la part de supporters du Hellas Vérone et de la Lazio.
En novembre dernier, les vingt clubs de Serie A avaient publié «une lettre ouverte à tous ceux qui aiment le football italien» pour «dire basta» et dénoncer «le racisme dans les stades» qui est un «motif de frustration et de honte». Mais les sanctions sont généralement assez faibles dans ce genre de cas.
Concrètement, la Ligue italienne de football annonce adhérer à l'Observatoire national des discriminations dans le sport, mis en place par l'Office national anti-discrimination (UNAR). La Ligue mettra du personnel à disposition de cet Observatoire, chargé de réunir les données sur le racisme dans le football, y compris dans le monde amateur, pour en tirer des rapports réguliers, selon son communiqué.