C'est dans le rôle du chassé que Servette aborde la reprise de Challenge League. Les ambitions sont doubles pour les Grenat: la promotion et produire toujours autant de jeu.
Le championnat de Suisse est ainsi fait que la pause hivernale peut changer des dynamiques. Le club mal-en-point peut par exemple se permettre de respirer. Et celui qui flambe craint un coup d'arrêt. «Nous aurions préféré continuer sur notre dynamique», confesse Alain Geiger, entraîneur d'un Servette qui a dominé la fin d'année. Avec six points d'avance sur Winterthour et sept sur Lausanne, le leader «va devoir retrouver le rythme, lequel va nous faire défaut au début».
Les attentes sont élevées au sujet des Genevois. Elles concernent autant les résultats que le jeu produit. Loué de toutes parts, le visage résolument offensif des Grenat doit être perpétué. Il semble même être l'unique option que se donne Geiger: «A nous d'être bien armés, car j'imagine que nos adversaires opteront pour une approche très défensive. Il faudra vivre avec la contre-attaque, nous prendrons des buts. Alors nous devrons être efficaces.»
Anecdotique pour certains, le coefficient spectacle importe également pour l'entraîneur valaisan: «Les joueurs aiment jouer ainsi, il faut leur laisser cette inspiration. Car c'est aussi celle du club.» Beaucoup de sérénité transpire des propos de Geiger. N'y a-t-il aucune pression? «Le point de vue n'a pas changé par rapport au premier tour: on garde le bleu de travail, sans se projeter.» Seule recrue à ce jour, Dennis Iapichino, qui évoluait à Livourne (Serie B) et peut jouer sur tout le flanc gauche, s'inscrit dans cette ligne.