Le club de première division péruvienne Carlos Mannucci a annoncé mardi qu'il cessait de payer ses joueurs à cause de la pandémie de COVID-19. Il profite d'une mesure controversée de l'état d'urgence sanitaire.
Situé à Trujillo, au nord du Pérou, le club ne paiera plus ses footballeurs jusqu'à 30 jours après la fin de l'urgence sanitaire dans le pays, explique-t-il dans un communiqué.
Il profite d'un dispositif mis en place par le gouvernement qui permet aux entreprises de cesser de payer leurs salariés jusqu'à 90 jours en période d'urgence sanitaire.
Les joueurs avaient refusé de réduire leurs salaires sur proposition du club, après l'arrêt mi-mars du championnat professionnel qui a privé l'institution de revenus de billetterie et publicitaires.
La semaine dernière, une équipe de deuxième division, le Deportivo Coopsol, a licencié tout son effectif professionnel et son équipe technique.
Tous les rassemblements de masse sont interdits au Pérou jusqu'en 2021 pour endiguer la propagation du coronavirus qui a fait 445 morts dans le pays, mais le gouvernement a ouvert la porte à une reprise à huis clos du championnat de première division.
En Europe, la plupart des clubs professionnels ont eu recours à des mesures de chômage partiel pour leurs salariés, notamment les non joueurs, moins bien rémunérés, afin de limiter leurs pertes.
Certains, dont le Real Madrid, le FC Barcelone, Arsenal, l'AS Rome ou le Sporting Portugal, ont également négocié avec leurs joueurs professionnels une réduction de leur paie le temps de la crise sanitaire.