Serie A Serie A : des «matches fantômes» pour débuter l'année en Italie

ATS

6.1.2022 - 16:00

La Serie A a commencé l'année, jeudi, sous le signe du coronavirus avec quatre équipes forfait après des cas groupés de Covid-19. D'autres sont très diminuées, comme Naples et l'AC Milan, avant leurs chocs en soirée contre la Juventus et l'AS Rome.

L'Inter Milan s'est entraîné «pour rien» jeudi à Bologne.
L'Inter Milan s'est entraîné «pour rien» jeudi à Bologne.
Keystone

6.1.2022 - 16:00

L'Inter Milan, champion en titre et actuel leader à mi-saison, a lancé cette étrange journée de reprise par un «match fantôme» sur la pelouse de Bologne. Les Nerazzurri se sont échauffés mais ne sont jamais ressortis du vestiaire, faute d'adversaire: Bologne, touché par huit cas de Covid-19, avait annoncé mercredi que les autorités sanitaires locales avaient interdit à ses joueurs de «participer à des événements sportifs officiels durant au moins cinq jours».

Trois autres clubs – le Torino, l'Udinese et la Salernitana – ont également été bloqués par leurs autorités locales et leurs adversaires (Atalanta, Fiorentina et Venise) les attendront en vain jeudi après-midi.

Fidèle à une ligne établie la saison dernière, la Ligue italienne a refusé d'officialiser des reports en amont et maintenu tel quel le programme de la 20e journée de Serie A. Il reviendra à la justice sportive, après coup, d'infliger une défaite sur tapis vert aux équipes forfait ou de reprogrammer les matches.

Cette situation rocambolesque de «matches fantômes» pourrait se reproduire dès dimanche, puisque les mesures appliquées visant Bologne, le Torino et l'Udinese seront encore d'actualité.

D'où le souhait des acteurs du football italien de clarifier les règles. «On assiste à une situation confuse. Les autorités sanitaires locales décident indépendamment et on voit que Vérone va à La Spezia avec onze joueurs positifs et d'autres équipes sont bloquées avec moins de cas positifs», a regretté Giuseppe Marotta, administrateur délégué de l'Inter Milan.

Occasion pour la Juve

La Ligue italienne a tenté d'offrir une première clarification en adoptant jeudi un nouveau protocole pour obliger les équipes à jouer, à partir du moment où elles disposent de douze joueurs de champ et un gardien de but, y compris s'il le faut en puisant chez les jeunes.

La Ligue pourrait aussi lancer de possibles recours en justice contre les décisions des autorités sanitaires locales qui, à ce stade, s'imposent aux décisions sportives, en vertu d'une jurisprudence née à l'occasion de l'annulation d'un Juventus-Naples en 2020. Les Napolitains avaient d'abord été sanctionnés d'un match perdu pour ne pas être allés à Turin, avant que la rencontre ne soit finalement rejouée à l'issue de recours.

Ce jeudi, les Napolitains sont cette fois bien à Turin pour y affronter la Juve. Mais l'équipe de Luciano Spalletti (lui-même positif et resté chez lui) est encore diminuée avec cinq joueurs positifs et trois autres soumis à une quarantaine en tant que cas contacts.

Avec les trois joueurs partis à la Coupe d'Afrique des nations, Naples (3e) ne pourra donc s'appuyer que sur trois ou quatre titulaires habituels (Ospina, Di Lorenzo, Insigne, Mertens) contre la «Vieille dame» (5e). En cas de succès, les Bianconeri reviendront à deux points seulement.

Milan, dauphin à quatre points de l'Inter, est également privé de cinq joueurs testés positifs contre la Roma (6e), outre ses trois internationaux africains convoqués pour la CAN. Pour ce choc, San Siro ne sera qu'à moitié rempli: cette journée marque en effet un retour à une jauge maximale de 50% dans les stades, contre 75% fin 2021, une mesure visant à lutter contre le regain des contagions dans la Péninsule.

ATS