Revue de presse Revue de presse: «Noyade totale» - Le Real a pris l’eau à Paris

ATS

16.2.2022 - 13:37

Après la douche froide à Paris, l'heure est aux changements: Carlo Ancelotti va devoir transfigurer un Real Madrid apathique mardi à Paris (1-0) s'il veut renverser la situation dans trois semaines en huitième de finale retour de Ligue des Champions le 9 mars.

PSG – Real Madrid 1-0

PSG – Real Madrid 1-0

Ligue des champions / Huitièmes de finale / Match aller

15.02.2022

Au lendemain de la défaite de dernière minute essuyée au Parc des Princes après un match passé à souffrir, une expression revient souvent dans la presse espagnole mercredi: un «baño de realidad», un bain de réalité dans lequel le Real Madrid s'est noyé.

«Noyade totale infligée par le PSG au Real», a écrit à sa une le quotidien sportif madrilène Marca mercredi, imité par le journal sportif catalan Mundo Deportivo, qui parle de «domination totale du PSG». Son homologue Sport a affirmé en une que «le PSG a secoué le Real Madrid, qui aurait mérité un score fleuve».



Le voyage retour à la capitale espagnole a dû être long pour Carlo Ancelotti. «On a souffert à tous les niveaux», a reconnu l'entraîneur italien. «La pression sur nos latéraux, nos milieux, qui ont manqué plus de passes que d'habitude. On a eu énormément de difficultés à sortir de leur pression. Peu de ballons sont arrivés jusqu'à (Marco) Asensio, Vinicius et (Karim) Benzema. Normalement, on n'a pas autant de problèmes quand on nous presse haut, mais là, on n'a pas réussi», a soufflé «Carletto».

«Stoppé, soumis»

Retranchés dans leur camp durant toute la partie, les Madrilènes n'ont tiré que quatre fois au total, et pas une frappe n'a été cadrée. «On a vu un Real stoppé, soumis, qui espérait souffrir le moins possible en attendant que le temps passe», a résumé dans un éditorial le président d'honneur du journal madrilène As, Alfredo Relaño, mercredi. «C'est triste à dire, mais le Real a été tellement inférieur que l'on pourrait presque se satisfaire du 1-0», a-t-il estimé.

Car mardi, si épais soient-ils, les remparts de la «Maison blanche» n'ont pas résisté face aux assauts répétés de Kylian Mbappé, récompensé d'un but libérateur en toute fin de match. «Mbappé s'est amusé avec les hommes en blanc», a taclé Marca, mercredi. «Il est inarrêtable», a laconiquement commenté Ancelotti après le match.

Mais le no 7 parisien est resté prudent au coup de sifflet final. «Le Real, c'est l'une des meilleures équipe du monde. Ils ne refusent jamais le combat», a prévenu Mbappé, que le club merengue rêve de recruter l'été prochain. «Au match retour, ils ne vont pas jouer comme cela. Quand l'adversaire manie bien le ballon, on joue différent, on remanie les plans.»

Remanier les plans, voilà ce qui va occuper les trois prochaines semaines d'Ancelotti, lui qui avait mené le Real vers la Décima, son 10e titre en Ligue des champions, en 2014 à Lisbonne... et qui s'affirmait toujours «optimiste» mardi soir.

«Plus agressifs»

Le technicien italien devra toutefois se passer de Ferland Mendy et de Casemiro, suspendus pour le match retour. Mais «Carletto», désormais obligé de revenir au score, connaît déjà les pistes d'amélioration.

«En défense, on a été plutôt bons, mais on n'a pas été assez agressifs. Le bloc bas aurait dû être plus agressif. De base, je n'avais pas l'intention de dessiner un plan de jeu aussi attentiste. C'est juste qu'on n'a pas réussi à sortir le ballon comme on sait le faire», a-t-il pointé en conférence de presse d'après-match, mardi soir.

«Le panorama est sombre, même s'il y a des espoirs auxquels s'accrocher: l'aura du (stade) Bernabeu, le fait que les buts à l'extérieur ne valent plus aussi cher qu'avant, et le fait que le Real ne peut pas jouer deux matches aussi mauvais en l'espace de trois semaines», a énuméré Relaño au lendemain de cette claque.

Enfin, et c'est peut-être l'élément primordial: avant le 9 mars, Karim Benzema, tout juste remis d'une blessure à l'arrière de la jambe droite, aura trois matches de Liga pour retrouver le rythme de la compétition. Et entretenir l'espoir d'une qualification.

ATS