Remo Freuler est l'un des joueurs suisses les mieux établis à l'étranger. A 28 ans, le milieu international s'éclate à l'Atalanta Bergame où il prend toujours plus d'importance.
Désormais vice-capitaine de la Dea, le Zurichois vit un rêve éveillé alors qu'il s'apprête à défier le Real Madrid lors du match aller des 8es de finale de Ligue des champions mercredi. Il évoque son attachement à un club et une ville durement touchée par la pandémie de Covid-19 dans un entretien accordé à l'agence Keystone-ATS.
Remo Freuler, l'Atalanta a de grandes ambitions...
«Au moins, nous avons plusieurs options et nous sommes encore engagés dans toutes les compétitions. Nous sommes aussi en finale de la Coupe d'Italie contre la Juve, ce qui était un objectif important.»
En 2019, cela s'était terminé amèrement contre la Lazio, avec des buts encaissés en fin de match (2-0).
«C'est de l'histoire ancienne. En trois ans, nous nous sommes qualifiés une deuxième fois pour une finale. Si nous pouvions remporter un titre, nous écririons l'histoire du club. Cela serait très marquant.»
En championnat, vous rencontrez quelques difficultés. Pourquoi?
«Le fait de jouer beaucoup de matchs sur une période réduite nous entraîne dans une nouvelle dimension. Depuis le 3 janvier, nous avons presque joué tous les trois ou quatre jours. Cela nous a fait un peu de mal: nous avons perdu des points contre des équipes moins bien classés. Mais dans l'ensemble, nous sommes satisfaits.»
D'autant plus que vous êtes formidables en Ligue des champions.
«Nous avons des occasions contre les grosses équipes. Au début, nous avons payé cher nos erreurs, mais nous avons ensuite réalisé que tout était possible. Mercredi, le Real Madrid sera le grand favori. Mais nous n'avons pas à nous cacher. Tout ce que l'on a obtenu, ce n'était pas de la chance. Nous l'avons mérité.»
La victoire 2-0 à Liverpool confirme vos dires.
«C'est juste, mais nous n'avons naturellement pas oublié ce qui s'est passé à l'aller à domicile. Quand nous ne sommes pas au niveau de notre potentiel, cela peut se retourner très vite contre nous. Et contre une équipe comme Liverpool, nous avons encaissé cinq buts.»
Qu'est-ce que le nom Real Madrid vous évoque-t-il?
«Le Real, c'est le Real. Si j'avais imaginé il y a quelques années que je disputerais un tel match, on m'aurait probablement qualifié de rêveur. A cette époque, affronter un adversaire de cette dimension était inimaginable pour moi, sauf si j'avais signé en Espagne. Que nous puissions l'affronter dans un grand match est fantastique. C'est ce que nous attendons tous, le club dans son ensemble, la ville. Il n'y a pas si longtemps, personne ici ne l'aurait envisagé. Et maintenant, nous pouvons l'aborder avec une grande assurance.»
Lors des quatre dernières années, l'Atalanta s'est établie en haut de la Serie A sans que l'équipe ne perde tous ses meilleurs joueurs. Comment observez-vous ce développement?
«Le club est maintenant très respecté en Italie. Nous sommes une top équipe, les experts nous placent aux côtés des clubs milanais et romains. L'Atalanta est vu comme un gros. Savoir que j'ai pu contribuer à lui donner cette importance est une belle chose. Nous ne sommes plus un club marginal en Europe non plus. Nous avons acquis par nous-mêmes ce respect, ce standing et nous l'avons mérité.»
Votre propre valeur marchande est exponentielle. Vous portez aussi régulièrement le brassard de capitaine. Votre parole compte.
«Je suis vice-capitaine, ce qui est pour moi un honneur. Et cela me remplit de fierté de pouvoir guider sur le terrain en tant que capitaine un club qui m'a permis de grandir. C'est merveilleux d'avoir pu acquérir un tel statut dans un club à succès. Lors des cinq dernières années, je me suis énormément investi. Les dirigeants reconnaissent et apprécient mon professionnalisme. Ils savent que je travaille tous les jours avec passion.»
Comment voyez-vous votre avenir?
«Mon contrat court toujours. Le coronavirus restreint tout le monde. Il n'y a quasi pas eu de transferts cet hiver. La pandémie a eu d'importantes conséquences économiques. Dans mon cas, il faudrait qu'une super offre arrive pour que j'envisage un transfert. J'aime cette ville, je m'y sens très bien, mon club est ambitieux. Je connais chaque coin de la ville, c'est comme ma deuxième maison.»
Les images difficiles du coronavirus et le printemps compliqué que la ville a connu l'an dernier ont-ils fondamentalement changé quelque chose?
«Nous n'oublierons jamais ce que Bergame a traversé. Les histoires tragiques sont gravées en nous. Et le respect pour ce virus est resté. Tout le monde adhère de manière stricte aux mesures, tout le monde est solidaire, tout le monde porte le masque. Tout le monde, sans exception.»
me 24.02. 19:55 - 00:40 ∙ blue Sports Live ∙ Le direct: Atalanta Bergamasca Calcio - Real Madrid CF
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