Football Samuel Eto’o présente sa démission, sa fédération la refuse

AFP

6.2.2024

Le Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a refusé la démission du président de l'institution, l'ex-attaquant vedette de Barcelone et de l'Inter Milan Samuel Eto'o, que ce dernier avait présentée après l'élimination des Lions Indomptables de la Coupe d'Afrique des nations.

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Lundi, Samuel Eto'o «a présenté sa démission aux membres de l'instance exécutive fédérale en les invitant à faire de même», écrit le secrétaire général de la Fécafoot, Blaise Djounang dans un communiqué rendu public mardi matin.

«Les membres du Comité exécutif ont décidé de poursuivre leur mandat  et (...) rejeté à l'unanimité la démission du président», ajoute le texte.

Élu à la tête de la Fécafoot le 11 décembre 2021, Samuel Eto'o va poursuivre son mandat de quatre ans tout comme les autres membres du comité exécutif qui entendent «continuer dans le même élan le travail de reconstruction et de développement du football camerounais», conclut le communiqué.

La réunion du Comité exécutif était destinée à faire «le bilan de la participation» des Lions Indomptables à la CAN en Côte d'Ivoire. L'équipe emmenée par le sélectionneur Rigobert Song, une autre ancienne vedette du foot camerounais, a été sortie de la compétition au stade des huitièmes de finale par le Nigeria (2-0).

Samuel Eto'o fait face à une fronde en interne à la Fécafoot. Il est notamment reproché à l'ex-star du Barça sa gestion autoritaire, des soupçons de matches truqués et son contrat de sponsoring personnel avec un site de paris. Ses opposants ont même écrit à la Fifa et à la CAF pour se plaindre.

«Ce n'est pas devant le Comité exécutif que le président peut déposer sa démission mais devant l'Assemblée générale qui l'a élu au même titre que les autres membres du Comité exécutif», a commenté mardi pour l'AFP Guibaï Gatama, membre du Comité opposé à l'actuelle direction de la Fécafoot, qui l'avait exclu avant que le tribunal arbitral du sport (TAS) n'annule cette sanction en août 2023.

«Même si le Comité exécutif avait reçu sa démission, elle n'aurait eu aucun caractère légal. Cette décision est une entourloupe pour échapper à son jugement. M. Eto'o n'avait aucune intention de démissionner», poursuit M. Gatama, qui n'a pas réintégré le Comité exécutif malgré la décision du TAS.