Football Sans ses cadres, la Suisse s'incline contre la Croatie

ATS

7.10.2020

Une Suisse bis s'incline contre la Croatie. Avec une formation largement remaniée, l'équipe nationale a été battue 2-1 mercredi à Saint-Gall.

Becir Omeragic est l'un des nombreuses nouvelles têtes dans l'équipe de Suisse.
Becir Omeragic est l'un des nombreuses nouvelles têtes dans l'équipe de Suisse.
Keystone

La Suisse n'a pas toute la marge de manoeuvre qu'elle désire. Elle ne peut donc pas battre le vice-champion du monde en titre avec une équipe faite essentiellement de remplaçants, voire de néophytes (Omlin, Lotomba, Omeragic et Sohm ont fêté leur première sélection). Cela a quelque chose de logique, mais la seconde période de mercredi l'a confirmé. C'est en effet là que Mario Pasalic a donné la victoire aux Croates sur un centre d'Ante Budimir (66e).

Voilà pour le côté préoccupant, puisque l'équipe nationale ne s'est toujours pas imposée depuis la reprise post-Covid en septembre. Mais il n'y a pas que ça. Car même en n'alignant que quatre titulaires habituels, la Suisse a démontré qu'elle pouvait produire du jeu.

Avec les seuls Fabian Schär, Ricardo Rodriguez, Granit Xhaka et Admir Mehmedi comme cadres titularisés d'entrée (les trois derniers durant une mi-temps seulement), l'équipe de Vladimir Petkovic a conservé son football proactif pour cette rencontre amicale. Et cela a été récompensé en première période par le but de Mario Gavranovic. L'attaquant du Dinamo Zagreb a transformé de la tête un bon centre de Xhaka (31e).

Plus d'équilibre

Mais ce résultat moyen n'est pas totalement révélateur des capacités de cette équipe. Car ce n'était qu'un match amical et cela s'est ressenti. Il faut croire que la Suisse a parfois envie de se raisonner, de se plier à un équilibre moins risqué. Peut-être faut-il aussi penser que tous les joueurs du cadre de Petkovic ne sont pas adaptés aux principes souhaités par le Mister, et qu'il s'agit de temps en temps de s'adapter. Ou alors, le sélectionneur est également dans le calcul et ce match sans enjeu contre la Croatie, avant deux rencontres plus décisives en Espagne et en Allemagne, n'était pas une raison suffisante pour lâcher les chevaux.

L'équipe de Suisse a été plus patiente et moins pressante mercredi que lors de ses sorties de septembre en Ukraine et contre l'Allemagne. Cette fois, pas de relances très audacieuses, ni de pressing particulièrement haut. Et donc relativement moins d'intensité. Ce qui ne veut pas forcément dire que la Suisse a perdu ou renié son football: elle s'est simplement voulu plus mesurée et cela ne lui a pas si mal réussi. Même si la Croatie n'avait pas non plus choisi de rendre ce match hyper rythmé.

Reste que celle-ci, même en se permettant de laisser Luka Modric (entré à la 75e), Marcelo Brozovic (dès la 46e), Ivan Perisic (dès la 75e) ou Dejan Lovren sur le banc, a aussi quelques ressources. Josip Brekalo, coéquipier des Mehmedi, Steffen et autres Mbabu à Wolfsburg, a été un danger relativement constant sur son aile droite, bien que ce soit sur un centre venu de la gauche de Bradaric qu'il a pu égaliser (42e). La Suisse s'était un peu endormie et sans rien enlever à la qualité de la reprise de l'ailier croate, Eray Cömert avait ouvert un espace certain dans son dos en étant attiré par l'axe.

Avec Shaqiri en Espagne?

Mais même à une allure contrôlée, la Suisse a dégagé certains signaux positifs. C'est la tendance du moment. En effet, le test Covid-19 de Manuel Akanji a connu le même sort avant le match, contraignant le défenseur du Borussia Dortmund à être mis à l'isolement. Il est toutefois asymptomatique. Comme l'était Xherdan Shaqiri, diagnostiqué positif mardi après la première salve de tests de début de stage.

Sauf que le meneur de jeu de Liverpool est en fait un faux-positif. L'ASF a communiqué que cela était probablement dû à «une contamination antérieure». Son second test s'est en effet avéré négatif, ce qui pourrait le rendre éligible pour le déplacement vers l'Espagne jeudi, en vue du match de Ligue des nations de samedi. Aux yeux des autorités sanitaires saint-galloises, c'est le cas. Mais c'est à l'UEFA de statuer sur la question. Pour un inespéré renfort?

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