Haris Seferovic Seferovic : "Je m'investis corps et âme pour l'équipe de Suisse"

ld, ats

22.3.2021 - 12:52

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Il sera l'atout no 1 de l'équipe de Suisse jeudi à Sofia contre la Bulgarie et dimanche à Saint-Gall face à la Lituanie lors des deux premières rencontres du tour préliminaire de la Coupe du monde 2022. 

Harris Seferovic sera l'atout no 1 de l'équipe de Suisse lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Harris Seferovic sera l'atout no 1 de l'équipe de Suisse lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Keystone

Auteur de six buts pour Benfica lors de ses quatre derniers matches de championnat, Haris Seferovic traverse peut-être la forme de sa vie. Au moment opportun serait-on tenté de préciser.

Dans une interview à Keystone-ATS, le Lucernois se félicite que les chiffres parlent pour lui. Il tient aussi à rappeler son degré d'implication avec l'équipe nationale. L'homme aux 19 buts en 70 sélections affirme qu'il est «total».


Haris Seferovic, vous êtes aujourd'hui l'homme fort de Benfica. Un club que vous auriez dû quitter toutefois l'automne dernier à en croire les rumeurs...

«Les rumeurs ne m'intéressent pas. Je dois reconnaître que je n'étais pas vraiment dans le bon rythme en début de saison. Je ne pouvais pas masquer une certaine frustration. Mais aujourd'hui, je suis à nouveau pleinement dans le coup. Le travail a payé. Je suis très affûté sur le plan physique. Mes courses sont bonnes. Mes actions sont fluides. La confiance est bien là.»

Benfica a investi près de 100 millions d'euros lors des deux dernières périodes de transfert. Avez-vous craint de ne plus entrer dans les plans de votre entraîneur Jorge Jesus ?

«Je me suis bien sûr interrogé après l'annonce de tous ces transferts. Mais pas longtemps dans la mesure où je savais que l'entraîneur voulait que je reste. Je n'avais alors qu'une seule pensée dans ma tête: gagner ma place de titulaire. Je sais ce que je peux réussir sur le terrain et ce que je peux apporter à l'équipe. Aujourd'hui, les chiffres parlent pour moi !»

Champion du Portugal à trois reprises lors de son premier passage à Benfica et vainqueur de la Coupe Libertadores avec Flamengo, Jorge Jesus a presque un statut d'icône. Quel entraîneur est-il ?

«Il est tout d'abord un excellent entraîneur. Son palmarès est éloquent. Il vit pour le football. Je suis avec lui depuis huit mois. Il m'a énormément appris. Il est peut-être de la vieille école, mais il comprend parfaitement le football moderne. Il a, c'est vrai, son franc-parler. Il est très direct. Mais cela ne me dérange pas.»



Malgré vos derniers résultats, le titre est promis au Sporting qui restait pourtant sur cinq saisons bien laborieuses. Comment l'expliquez-vous ?

«Le Sporting a réussi une belle série et il a su également gagner bien des fois lors des dernières minutes. Nous avons dû, pour notre part, payer un lourd tribut au Covid-19 avec plusieurs joueurs infectés. Croyez-moi, le virus nous a vraiment affaiblis.»

Vous avez été vous-même infecté..

«Et ce ne fut pas une partie de plaisir. Lorsque j'ai recommencé l'entraînement, j'avais la sensation de manquer d'air. J'avais de la peine à enchaîner les sprints. Le mois de janvier fut vraiment une période très pénible. J'ai perdu du muscle. Je me sentais à plat. Retrouver la forme fut loin d'être évident.»

Quels sont les objectifs que peut nourrir Benfica en cette fin de saison ?

«Nous devons viser la deuxième place. Nous sommes à 3 points du FC Porto. Un club comme Benfica doit être en mesure de se qualifier directement chaque saison pour la Ligue des Champions. Nous avons aussi une Coupe du Portugal à aller chercher avec une finale contre le Sporting Braga le 23 mai.»

Cette semaine marque le début de la saison pour l'équipe de Suisse. Comment l'abordez-vous ?

«Sans me poser une seule question. Le temps est compté avec un calendrier aussi resserré. Il faut prendre les matches comme ils viennent. Avec ce tour préliminaire de la Coupe du monde et la phase finale de l'Euro, nous nous apprêtons à vivre de très grands moments. De ceux qui marquent une carrière.»

Avec deux Coupes du monde et un Euro, vous avez à 29 ans un certain vécu en équipe de Suisse. Quel est votre statut en sélection ?

«Je me permets désormais de dire les choses clairement si les circonstances le demandent. Mais toujours d'une manière constructive. Le leadership revient toutefois à notre capitaine Granit Xhaka. Les anciens dont je fais partie doivent montrer l'exemple aux jeunes. Je m'investis corps et âme pour l'équipe de Suisse. Le sélectionneur pourra compter sur moi à tout moment.»