FC Sion et Xamax
Seule une équipe avait fait pire...

ATS

9.11.2018

0,85 point par match. C'est la faible moyenne de Sion et de Neuchâtel Xamax en Super League après 13 journées. Un rythme de relégué.

Chrisitan Constantin et Christian Binggeliet. Les deux présidents des clubs romands en Super League.
Chrisitan Constantin et Christian Binggeliet. Les deux présidents des clubs romands en Super League.
Keystone

A la 14e journée, on ne sonne pas l'alarme. Par contre, on se dit qu'il serait bon de vérifier qu'elle fonctionne bien, au cas où. Tant à Sion qu'à Neuchâtel, elle pourrait ne pas tarder à être actionnée.

Ce n'est pas tant le fait que les deux équipes romandes de Super League ferment la marche du classement, à égalité avec Grasshopper, qui est inquiétant.

C'est plutôt le nombre de points pris qui fait frissonner. 11 points en 13 matchs. Pour la forme, on peut calculer la moyenne: 0,85 point par match. Cela n'évoque pas grand-chose de concret, si ce n'est que la nullité, au sens littéral du terme, est proche.

Il va sans dire qu'il est très rare de se maintenir en Super League avec une telle moyenne. Dans sa formule actuelle, le championnat de Suisse n'a vu qu'une seule équipe faire pire et conserver sa place dans l'élite: Bellinzone en 2010, avec 0,69 point par match. En 2015, Vaduz a tout juste fait mieux (0,86).

Avec la réintroduction du barrage entre l'avant-dernier de Super League et le second de Challenge League, d'aucuns risquent de trembler jusqu'au bout. Et même si le 7e Lucerne n'a que quatre points d'avance sur le trio des cancres, nul doute que Sion et Xamax doivent déjà se sentir visés lorsqu'on évoque les candidats à la relégation.

Yakin attendu

Car, au-delà des points, il y a le jeu. A Sion, depuis que Murat Yakin est arrivé, c'est peut-être l'élément le plus inquiétant. Réputé pour ses qualités tactiques, l'ex-coach de Bâle et de GC a pour l'instant épargné le public d'inspirations bien senties.

Sa seule réussite jusqu'ici: Emir Lenjani ailier gauche, et souvent impliqué sur les buts sédunois. Trop maigre. Face à Zurich dimanche, Yakin devra réussir à appréhender une équipe que Ludovic Magnin aime faire varier. De systèmes notamment, avec tantôt une défense à trois, tantôt à quatre. Ce qui lui a permis de se qualifier pour les 16es de finale d'Europa League déjà à l'issue de la quatrième journée de la phase de poules.

Côté neuchâtelois, c'est un nouveau match de la peur qui s'annonce face à GC à la Maladière. Confronté aux blessures de ses défenseurs, Michel Decastel est lui dans l'adaptation constante. On lui reconnaîtra une stabilité retrouvée depuis qu'il aligne une formation en 5-3-2. Mais cela ne fait pas avancer Xamax pour autant. Et le besoin de points devient vraiment urgent.

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