Une liste sans surprise. Comme pour signifier que pour l'équipe de Suisse et Vladimir Petkovic, les rencontres de novembre sont des matches à gagner.
La Suisse y est désormais accoutumée cette automne. Aucun rassemblement ne laisse place au relâchement: toutes les rencontres à disputer le sont contre des adversaires de qualité, et ce n'est parfois qu'une figure de style. Pour ce mois de novembre, le programme se veut une nouvelle fois dense, avec la Belgique en amical dans le petit stade de Louvain (au lieu de Bruxelles, en raison de la situation épidémiologique) mercredi prochain. Puis, ce seront les deux rencontres de Ligue des nations, contre l'Espagne à Bâle samedi 14 et face à l'Ukraine à Lucerne trois jours plus tard.
«Nous devrons prendre quatre à six points dans ces deux matchs», a logiquement affirmé Vladimir Petkovic dans une conférence de presse virtuelle vendredi. C'est la condition pour rester en Ligue A, la première division de cette compétition à laquelle la Suisse doit prétendre appartenir. «Nous devons être optimistes, mais aussi réalistes, a ajouté le sélectionneur. Il y a de grandes attentes qui pèsent sur nous, et nous voulons les remplir. Nous voulons donc dominer chaque adversaire, mais il faut aussi constater que contre de telles équipes, la Suisse peut ne pas gagner.»
Pas de nouveau, des retours
Reste que pour aborder ces rencontres dans les meilleures dispositions, Petkovic semble avoir abandonné l'idée de faire des essais. Aucun nouveau joueur n'est à signaler dans la liste des vingt-quatre convoqués. Tout juste, le gardien de Stuttgart Gregor Kobel, 23 ans et auteur d'un bon début de saison, vient remplacer Jonas Omlin, en proie à de petits soucis musculaires. Il avait déjà fait partie du groupe mais n'y était plus revenu depuis deux ans.
En fait, il y a quelques retours, dont l'absence le mois dernier avait pu aussi se faire ressentir: Breel Embolo est un renfort sur le front de l'attaque et sa présence associée à celles de Haris Seferovic, Mario Gavranovic (auteur d'un doublé lors du 3-3 en Allemagne), Admir Mehmedi et évidemment Xherdan Shaqiri coûtent leur place à Cedric Itten et Albian Ajeti.
Concernant le joueur de Liverpool, qui recommence à entrer dans les plans de Jürgen Klopp en club, Petkovic s'est félicité de pouvoir compter sur un élément «dont l'équipe peut profiter mais qui en profite également. Il montre qu'il peut encore bien jouer et cela se confirme à Liverpool». En équipe de Suisse, le Bâlois a très souvent répondu présent dans les moments décisifs. L'urgence – relative – de la situation pourrait valider une fois de plus la théorie.
«Tous les joueurs sont prêts à venir»
Renato Steffen et Manuel Akanji sont également à nouveau de la partie, eux qui avaient été testés positifs au Covid juste avant et pendant le dernier rassemblement. «J'espère que tout le monde sera testé négatif lundi», a d'ailleurs souligné le sélectionneur, qui se passerait bien des incertitudes du mois d'octobre (notamment lorsque Shaqiri avait été testé positif, puis négatif).
D'autant plus que certains clubs sont de moins en moins enclins à laisser partir leurs joueurs en sélection. «Normalement, cela ne devrait pas nous arriver, je n'ai rien entendu de tel, a fait savoir Petkovic. Je ne sais pas si c'est légal d'empêcher les joueurs de rejoindre leur équipe nationale. Mais normalement, ils sont tous prêts à venir.» Et disposés à réaliser ce petit exploit, faut-il souhaiter.