Directeur général du Borussia Dortmund de Lucien Favre, Hans-Joachim Watzke plaide pour un retour rapide au jeu dans un entretien accordé à Sky. Il évoque des scénarios sombres.
Watzke met en garde contre un effondrement de l'ensemble du système. «Si nous ne continuons pas à jouer au football, toute la Bundesliga va s'effondrer», a-t-il déclaré lors de l'émission «Wontorra – allein zu Hause» (seul à la maison) diffusée dimanche sur Sky. «Si vous ne pouvez pas jouer au football pendant plus d'un an, les lumières s'éteignent partout – même au BVB.»
Hans-Joachim Watzke considère que le concept développé par la Ligue allemande (DFL) est sans faille. «Si vous rejetez notre concept maintenant, cela sera aussi le cas dans huit semaines car rien n'aura changé d'ici là», a-t-il lâché à l'intention des décideurs politiques, qui doivent donner l'autorisation de reprendre la Bundesliga avec des matches à huis clos. Mais le monde politique semble peu enclin à précipiter les choses.
Le ministre-président de Bavière Markus Söder, qui avait évoqué la perspective d'une reprise le 9 mai, s'est montré plus prudent en évoquant les prochains débats prévus avec la Chancelière. «Je n'en attends pas trop cette fois-ci. Il serait judicieux de faire une mise à jour jeudi, mais de ne pas prendre de mesures supplémentaires précipitées», a souligné Söder, précisant que la Bundesliga doit répondre à des exigences maximales en matière d'hygiène et que même dans ce cas, elle ne peut que «commencer à l'essai».
Si les restrictions de contact sont à nouveau étendues le 30 avril, la Ligue et les clubs ne pourront pas bénéficier des meilleures conditions car il ne sera toujours pas possible d'organiser des entraînements réguliers. Une contrainte qui mettra rapidement certains clubs en détresse existentielle tant que l'argent de la télévision pour les neuf journées de matches restants ne pourra être fermement budgété.
Le Werder Brême, qui affirme s'être déjà endetté, s'attend ainsi dans le pire de cas à une perte de 40 millions d'euros. Ce qui inquiète évidemment Watzke: «Nous savons que la solidarité est nécessaire. Mais si nous voulons distribuer quelque chose, nous devons aussi recevoir quelque chose», explique-t-il.