C'est déjà le match de l'année ce mercredi pour le FC Sion ! Une tout autre issue qu'une qualification pour les demi-finales de la Coupe de Suisse ferait de cette saison 2018/19 une nouvelle cuvée sans relief pour le club sédunois.
La formation de Murat Yakin reçoit à Tourbillon le FC Bâle pour une véritable belle après les finales de 2015 et de 2017. Au Parc Saint-Jacques, le 7 juin 2015, le FC Sion alors dirigé par Didier Tholot avait contribué au jour de gloire sport de la partie francophone du pays. Conjugué à la victoire de Stan Wawrinka en finale de Roland-Garros, le triomphe 3-0 du FC Sion devant les Rhénans pour une treizième finale victorieuse sur treize aurait pu sonner comme le grand réveil du football romand.
Le beau parcours du FC Sion en phase de poules de l'Europa League l'automne suivant devait renforcer ce sentiment. Malheureusement, l'année 2017 fut «horribilis» pour le premier club romand.
Le renvoi sans doute précipité de Peter Zeidler, une finale de Coupe perdue cette fois 3-0 le jeudi de l'Ascension devant ces mêmes Rhénans à Genève, la tragique erreur de casting de Christian Constantin avec l'engagement de Paolo Tramezzani et une élimination sans gloire au tour préliminaire de l'Europa League devant les Lituaniens de Sudova, ont constitué des reculs que le club a eu mille peines à assimiler.
Deux hommes pour faire la différence
Aujourd'hui, Christian Constantin veut croire que la magie peut opérer de nouveau. «Si l'on arrive à bousculer d'entrée de jeu les Bâlois, le public suivra et tout sera alors possible», indique le président. Il attend donc de son entraîneur une entame sans calcul pour emballer à la fois le match et les supporters. «Je n'ai aucune idée de la tactique que Murat adoptera. Mais je sens qu'il peut associer d'entrée à la pointe de l'attaque Pajtim Kasami et Adryan.»
Le président sait comme tout le monde que l'ancien champion du monde M17 et le Brésilien sont deux joueurs qui possèdent ce petit quelque chose en plus. Qui peut faire toute la différence.
La «malchance» du FC Sion est d'affronter un adversaire qui se retrouve dans la même situation. Le FC Bâle n'a pas le droit à l'erreur dans ce quart de finale s'il entend sauver sa saison. Largué à 15 points des Young Boys en championnat, incapable de se qualifier pour l'une des deux phases de poules des Coupes d'Europe, le FCB n'a plus que la Coupe de Suisse pour préserver son honneur.
Marcel Koller jouera gros
Comme Murat Yakin sur le banc adverse, Marcel Koller jouera gros. Le Zurichois ne fait pas l'unanimité depuis qu'il a succédé l'été dernier à Raphaël Wicky. Porté aux nues pour avoir mené l'Autriche en phase finale de l'Euro 2016, Marcel Koller devra démontrer qu'il demeure, seize ans après la conquête du titre à la tête des Grasshoppers, un entraîneur à succès.
Deux autres quarts de finale se joueront jeudi. Ils opposeront le FC Zurich, détenteur du trophée, au SC Kriens et Thoune à Lugano. Les Zurichois et les Bernois avec les faveurs du pronostic face respectivement au néo-promu de Challenge League et des Luganais sans doute encore traumatisés par la tragique issue de leur rencontre de dimanche avec cette rupture improbable conclue par Jean-Pierre Nsame au bout du temps additionnel.
La dernière rencontre aura lieu le mercredi 6 mars. Les Young Boys se déplaceront à Lucerne pour faire un pas de plus vers le doublé qui leur avait échappé l'an dernier.