L'émission "Match après match" de Teleclub Sports est revenue lundi soir sur le match nul concédé par l'équipe de Suisse face au Danemark (3-3). Lors de ce talk-show, le gardien Yann Sommer a été pointé du doigt. De quoi remettre sa place de numéro un en question?
Mardi passé au Parc St-Jacques de Bâle, l'équipe de Suisse perdait de manière incompréhensible deux points contre le Danemark (3-3) lors de la deuxième journée des éliminatoires à l'Euro 2020.
Une semaine plus tard, la "Remontada" subie par la Nati - qui menait encore 3-0 à la 84e minute - fait encore beaucoup parler. Lundi soir, les intervenants du talk-show 100% foot de Teleclub Sports, "Match après match", ont tenté d'analyer ce mortifiant match nul (de 5'58 à 22'33). Et, comme souvent en cas d'échec, des coupables ont été désignés. A commencer par Yann Sommer.
Fautif sur le but égalisateur de Henrik Dalsgaard (93e), le gardien du Borussia Mönchengladbach ne s'est une nouvelle fois pas montré décisif dans les airs. De quoi remettre son statut de titulaire indiscutable (45 sélections) en question? "Pour moi, Yann Sommer n'est pas le meilleur gardien suisse en activité", lance Tim Guillemin, journaliste à Sport-Center.
Laurent Ducret, son confrère chez Keystone-ATS, arbore aussi dans cette direction. "L'option prise l'année passée en Russie par le staff de l'équipe de Suisse de dire à Yann Sommer de défendre la ligne plutôt que l'espace avait été couronnée de succès au Mondial. Yann Sommer a malheureusement fait peine à voir mardi dernier sur le troisième but danois. J'ai d'ailleurs encore vu Roman Bürki jouer samedi contre Wolfsburg: lui sait défendre l'espace..."
«Sommer est un gardien exceptionnel »
Le problème? Le 6 janvier dernier, le portier du Borussia Dortmund avait annoncé son retrait provisoire de l'équipe de Suisse, lassé de son statut d'éternel remplaçant (9 sélections). "J'ai décidé de passer à une sorte de mode-veille au moins pour cette année dans ma carrière en équipe nationale", avait-il alors déclaré.
Un retour de Bürki (28 ans) ne sera sans doute possible uniquement dans la peau d'un titulaire. Il semble cependant peu probable - et injuste - de voir Vladimir Petkovic placardiser Yann Sommer, son fidèle et valeureux soldat, suite à cette erreur.
"Sur cette action face au Danemark, il est vrai que Yann Sommer interprète mal ce qu'il se passe devant lui et qu'il n'aurait pas dû sortir", reconnaît Laurent Antonioli, journaliste à Teleclub. "Mais on ne peut pas lui reprocher un manque d'expérience. C'est un gardien exceptionnel au pied et sur sa ligne."
Un avis que partage Paulo Diogo, l'ancien joueur du Servette FC et du Lausanne-Sport. "Yann Sommer a de l'expérience et joue dans un grand club en Allemagne. Il peut gérer de telles situations."
Une chose est sûre: la Suisse possède deux excellents gardiens d'un niveau plutôt similaire. Si le sélectionneur a donné sa préférence - pour le moment - à Yann Sommer, à qui accorderiez-vous votre confiance? Participez à notre sondage ci-dessous.
