Comme prévu, les joueurs du leader St-Gall sont les seuls de Super League à avoir repris le chemin de l'entraînement en ce tant attendu lundi 11 mai. En Challenge League, c'est Grasshopper qui a retrouvé les terrains, autorisant même la venue de journalistes.
Pas question en revanche d'accepter pour l'heure des visiteurs du côté de St-Gall, au moins pour cette semaine. Pas de supporters acceptés, ni de journalistes. Les premières séances d'entraînement après la pause due au coronavirus se sont déroulées à huis-clos, alors que la reprise en Super League ne se fera de toute manière pas avant le 19 juin.
Les neuf autres formations de Super League ont renoncé à reprendre l'entraînement dès cette semaine. Le FC Bâle, les Young Boys, champions en titre, et Lugano seront sur le terrain à partir de lundi prochain. Thoune et Lucerne devraient suivre le 25 mai, le FC Zurich trois jours plus tard. Aucune date n'a été arrêtée chez les clubs romands, Sion, Servette et Neuchâtel Xamax.
Les clubs sont hésitants, alors que le Conseil fédéral a donné le feu vert pour la reprise des entraînements de groupe il y a un peu moins de deux semaines. Surtout parce que le chômage partiel leur est refusé dès que les joueurs recommencent à s'entraîner ensemble. Pour mémoire, les 20 clubs de SFL ne décideront pas avant le 29 mai, lors d'une Assemblée générale extraordinaire, si la saison sera poursuivie et conclue.
«Sensationnel»
Malgré les nombreuses questions restées sans réponse, les Grasshoppers ont également repris l'entraînement dès lundi. Le club le plus titré du pays, actuel 3e de Challenge League, a même convié les représentants des médias pour le début de l'entraînement sur le campus de Niederhasli.
«C'est sensationnel que nous puissions à nouveau exercer notre métier», a déclaré l'entraîneur Goran Djuricin. «Nous avons de la chance car nous sommes privilégiés par rapport à d'autres athlètes», a-t-il ajouté.
Les concepts de protection de l'OFSPO et de l'ASF visant à prévenir la propagation du coronavirus au sein d'une équipe vont très loin. Cependant, Djuricin n'est pas seulement préoccupé par le Covid-19, mais presque plus par d'éventuelles blessures. «Le risque de blessure est très élevé après une pause de huit semaines. Nous nous entraînons beaucoup avec le ballon, mais nous devons être très prudents, surtout la première semaine», a déclaré l'Autrichien.