Sentiments contrastés à Sion, après la défaite 4-1 contre Bâle vendredi soir.
D'un côté, Stéphane Henchoz doit apprécier les capacités à se créer des opportunités, de l'autre, tout a volé en éclats sur des erreurs.
«Je veux retenir les cinquante premières minutes», a été contraint de positiver l'entraîneur sédunois. Son FC Sion que l'on disait si sûr défensivement a ensuite déraillé. «Nous avons été mauvais défensivement sur deux buts, a-t-il soufflé. On ne peut pas donner de tels cadeaux, même si la blessure de Kouassi (ndlr: sorti à la 51e minute, juste avant la seconde réalisation rhénane) nous a probablement déstabilisés un peu.»
L'analyse est amère. Logique, puisque les Valaisans ont réalisé une excellente première période. «Il y avait du rythme, des centres, des changements de jeu, a observé le coach. Il faut que l'on construise là-dessus.» Et oublier les erreurs individuelles, d'autant qu'elles sont venues de joueurs qui doivent être des cadres, à savoir Valon Behrami et Anton Mitryushkin. Deux éléments dont la présence sur la feuille de match a été une demi-surprise.
«Les erreurs sont collectives»
Lien de cause à effet? «Les erreurs sont collectives», a tranché le défenseur français Jean Ruiz. Pour Henchoz, «on ne peut pas imputer à Behrami seul le deuxième but, car après il y a encore un 5 contre 2 et on aurait dû être capables de mieux défendre. En plus, il fait un bon match.»
Et Mitryushkin, titularisé après presque deux ans sans jouer à la place de Kevin Fickentscher? «Il était prêt à jouer, après avoir fait une excellente préparation. Est-ce qu'avec Kevin, l'erreur du 3-1 serait arrivée? Point d'interrogation.» Des doutes qu'il faudra lever pour le derby de samedi prochain sur la pelouse de Servette.